Taivini TEAI, ministre de l’Agriculture, des Ressources marines, de l’Environnement, en charge de l’Alimentation, de la Recherche et de la Cause animale, a tenu une conférence presse à l’issue du conseil des ministres. A l’ordre du jour : les réalisations marquantes de l’année écoulée et les priorités pour 2025.

Le mercredi 18 décembre 2024, avant de dresser le bilan de l’année 2024, le ministre du secteur primaire a présenté les mesures fortes qu’il compte mettre en œuvre dès janvier 2025. Avec les actions en faveur de la souveraineté alimentaire du Pays, il y a le développement durable et la visibilité des métiers d’avenir du secteur primaire.

I. Perspectives 2025

a. Dispositif d’aide à l’aménagement de zones agricoles prioritaires sur foncier privé.

Il s’agit d’aménager des terres privées inexploitées en les transformant en zones agricoles prioritaires. Ce mécanisme permet de couvrir jusqu’à 100 % des coûts engagés, avec un plafond de 30 millions CFP pour les études préalables (faisabilité, permis de travaux, etc.) et de 150 millions CFP pour les travaux de réalisation (pistes d’accès, terrassement, réseaux hydrauliques, etc.). Pour bénéficier de ce dispositif, le classement des terrains en Zone Agricole Protégée (ZAP), garantissant leur vocation agricole à long terme, est une condition essentielle.

b. Augmentation du prix d’achat du coprah de 1ère qualité à partir du 01er janvier 2025.

Le Gouvernement de la Polynésie française s’est engagé à prendre des mesures en faveur du pouvoir d’achat des populations les plus nécessiteuses afin de soutenir les coprahculteurs dans nos archipels et îles éloignés. Afin d’encourager la reprise de la production de Coprah qui chute depuis 2022, le prix du coprah de 1ère qualité est revalorisé de 10 F.CFP/kg. Il est ainsi porté de 155 F.CFP/kg à 165 F.CFP/kg. Cette nouvelle mesure prend effet à compter du 1er janvier 2025 et permettra à plus 5 000 exploitants d’améliorer leur revenu. Le 1er août 2024, le gouvernement avait effectué une première revalorisation. Le prix du coprah de 1ère qualité est passé de 150 F/kg à 155 F/kg.

II. Bilan 2024

Taivini TEAI est ensuite revenu sur les actions de l’année écoulée avec un accent particulier mis sur une série d’événements dédiés à l’océan en Polynésie française organisée entre le 3 et le 13 décembre 2024. Des rendez-vous majeurs qui ont permis de mettre en lumière l’importance de la préservation de l’océan et de l’exploitation durable des ressources marines :

Séminaire des Gardes-Côtes du Pacifique du 3 au 5 décembre.

Collaboration renforcée entre les nations du Pacifique pour répondre aux défis maritimes que sont la surpêche, la pollution et le changement climatique. Présentation de l’aire marine gérée Tainui Atea comme modèle innovant alliant biodiversité et implication locale.

a. Installation du Comité stratégique maritime et portuaire (COSMER) le 5 décembre.

La feuille de route pour une économie bleue durable à l’horizon 2030, en coordination avec les services de l’Etat, le cluster maritime et le Pays a été validé à cette occasion.

b. Plateforme régionale IRD sur les grands fonds marins du 10 au 12 décembre.
Au cœur des débats il y a eu des échanges sur la gouvernance des grands fonds marins, intégrant savoirs scientifiques et traditions locales. Elle s’est cloturée par la signature d’un accord de coopération avec l’IFREMER pour cartographier et étudier les monts sous-marins emblématiques de notre territoire, créer une chaire internationale dédiée aux grands fonds marins et renforcer notre coopération avec les acteurs régionaux et internationaux.

c. Dialogue de haut niveau et Déclaration de Papeete le 13 décembre.

Réunion des acteurs locaux privés et publics de l’océan au sein du 1er village de l’océan à la Présidence. Adoption d’un engagement collectif pour protéger la biodiversité marine et accélérer la mise en œuvre de l’Accord BBNJ. Signature d’accords de coopération avec l’OPOC et la Nouvelle-Calédonie pour renforcer la gouvernance et les initiatives de conservation marine.

Ces initiatives ont rassemblé experts, décideurs, acteurs de la société civile et représentants internationaux autour d’un objectif commun : assurer un avenir durable pour les générations futures afin de protéger l’océan Pacifique, « poumon de notre planète ».

III. Message politique fort

En tant que territoire pionnier, la Polynésie française a plaidé pour des solutions adaptées aux besoins des États insulaires du Pacifique. La Déclaration de Papeete témoigne de cette ambition, affirmant l’importance d’une coopération régionale et d’une intégration des savoirs traditionnels pour préserver l’océan et ses écosystèmes.

Objectif 2025 : Conférence des Nations Unies sur l’Océan

Ces évènements s’inscrivent dans une dynamique internationale en vue de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), prévue à Nice en juin 2025. La Polynésie française y portera la voix des États du Pacifique pour défendre une gouvernance marine inclusive et durable.

En protégeant l’océan Pacifique, nous protégeons nos générations futures.