Miri Tatarata, directrice de la Direction de l’environnement (DIREN,) accompagnée de ses agents, a tenu une réunion auprès des Tavana de Tubuai, Rurutu, Rimatara, Raivavae et Rapa, en présence d’Edouard Fritch, Président de la Polynésie.

Au cœur des échanges de cette rencontre : la réserve biosphère des îles Australes.

Pour rappel, en 2020, le Pays a décidé de l’intégration de l’archipel des Australes au réseau international de réserves de biosphère Dde l’UNESCO d’ici 2023. Cette décision fait suite à une forte demande locale pour la protection marine et la préservation des modes de vie traditionnels et insulaires.

De par leur isolement et leur topographie, les îles Australes abritent une biodiversité riche et conservent un taux d’endémisme élevé pour certaines espèces. L’île de Rapa, par exemple, abrite 112 espèces de coraux, 250 espèces de mollusques et 383 espèces de poissons côtiers, dont 10 % ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète.

Il est prévu que les habitants de l’archipel des Australes contribuent à la désignation des spécificités du projet de réserve de biosphère, avant que celui-ci ne soit approuvé par le gouvernement de la Polynésie française, puis soumis à l’UNESCO. En s’appuyant sur la tradition du « rahui », la Polynésie française peut mettre en place une gestion qui favorise la protection et la biodiversité, tout en encourageant un développement économique durable pour les résidents de l’archipel.

Aujourd’hui, l’île de Rurutu a entamé le processus d’intégration dans la réserve biosphère. Rimatara et Raivavae s’associent favorablement au processus dans le respect de leurs populations respectives au bénéfice des générations futures.

Les réserves de biosphère sont des aires de conservation dont l’importance est reconnue à l’échelle internationale, mais qui restent sous la juridiction souveraine des pays où elles sont situées. Elles s’étendent sur de larges surfaces et doivent s’efforcer d’être des sites d’excellence où des pratiques sont élaborées et testées pour améliorer la gestion des ressources et favoriser le développement durable.

L’UNESCO aspire à ce que ces sites contribuent à la préservation des écosystèmes et de la biodiversité, favorisent un développement économique et humain durable sur les plans écologique et socioculturel, et soutiennent des projets d’éducation et de formation à l’environnement, de recherche et de surveillance.

Le Pays se porte garant de cet engagement et veillera au bon déroulement des procédures, menées notamment à travers les missions d’information de la DIREN.