Le président Édouard Fritch, accompagné du ministre de l’Économie et des Finances, Yvonnick Raffin et de la directrice du budget, Marie Laure Denis, a reçu ce matin à la présidence, messieurs Sofiane Fack Fack et Jacques Perreault, les auditeurs du programme PEFA (« Public Expenditure and Financial accountability » ou « dépenses publiques et responsabilité financière »).
Ce programme offre une méthodologie d’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques (GFP), au moyen d’une grille d’indicateurs quantitatifs qui permettent de suivre l’évolution de la gestion des finances publiques d’une collectivité dans le temps. C’est un outil très utile pour la planification des réformes, la concertation sur la définition des stratégies et l’établissement de priorités.
Dans le cadre de l’obtention du XIème FED (Fonds Européen de Développement), le système de gestion des finances publiques de la Polynésie française a fait l’objet en 2015 d’une évaluation PEFA. Celle-ci a permis de mettre en exergue ses points positifs, mais également ses faiblesses, ce qui a conduit à l’établissement en 2017 d’un plan stratégique de réformes sur 10 ans, la « RGFP », puis à la mise en œuvre successive d’un premier plan d’actions (PA1 : 2018-2019) et d’un deuxième (PA2 : 2021-2024), en cours.
La nouvelle évaluation PEFA est financée par l’Union Européenne, la mission se déroule du 14 février au 11 mars 2022, et est conduite par les deux consultants internationaux spécialisés en finances publiques, Sofiane Fack Fack, chef de mission, et Jacques Perreault. La rencontre de ce matin avec le président avait donc pour objet de planifier les séances d’entretien prévus sur trois semaines auprès des services, institutions et autres entités concernées.
Bien que très technique, cette évaluation PEFA est importante car elle doit nous permettre de mesurer les progrès accomplis depuis 2015, les améliorations restant à apporter et partant, les ajustements éventuels devant être opérés au titre du plan d’actions en cours (PA2 : 2021-2024) ou du suivant. A noter que contrairement à l’évaluation réalisée en 2015, sa mise en œuvre ne résulte pas d’une condition d’accès aux financements européens, mais bien d’une volonté du gouvernement de se faire évaluer à mi-parcours afin de s’assurer que la trajectoire et les réformes entamées restent pertinentes, et de doter la collectivité d’un système de gestion des finances publiques rejoignant les critères de qualité recommandés à l’échelle internationale, lui permettant d’assurer une gestion optimale des programmes.