Un protocole d’accord de fin de grève générale a été signé ce lundi, à la Présidence vers 19h30, entre le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et l’intersyndicale signataire du préavis de grève.
A l’issue d’une dernière journée de discussions conduite par les ministres Jean Christophe Bouissou, Vice-président du Gouvernement, ministre du Logement, de l’aménagement, en charge des transports interinsulaires ; de Yvonnick Raffin, ministre des Finances et de l’économie et du tourisme, en charge de l’énergie, de la protection sociale généralisée et de la coordination de l’action gouvernementale ; de Christelle Lehartel, ministre de l’Education, du travail et de la modernisation de l’administration, en charge du numérique ; et de René Temeharo, ministre des Grands travaux, des transports terrestres, en charge des relations avec les institutions ; un accord est intervenu sur les deux derniers points encore à régler.
D’une part : sur la composition des comités stratégiques qui gèreront chacune des cinq branches de la CPS, le Gouvernement a proposé de renvoyer la décision à une réunion tripartie entre syndicats, employeurs et gouvernement, qui se mettra d’accord sur la composition la plus pertinente, et dont la décision sera actée en conseil des ministres.
D’autre part : afin de permettre à la réforme de la PSG de devenir une réalité pour préserver notamment la qualité de la retraite et de la couverture maladie, un accord a été trouvé sur la gouvernance, afin de modifier la représentativité au sein du conseil d’administration, de manière tripartite (5 représentants des salariés, 5 représentants des employeurs, et 5 personnes qualifiées représentant le Gouvernement) comme le souhaitait le Gouvernement. En contrepartie, le gouvernement a accepté la proposition de l’intersyndicale qui souhaite que les décisions et les avis pris par le conseil d’administration le soient à la majorité qualifiée des ¾ des suffrages exprimés. De la sorte, les deux parties ont convenu que les décisions du conseil d’administration resteront équilibrées.
Le dialogue ayant épuisé toutes les options possibles, le Gouvernement a privilégié la confiance et la responsabilité. Le Président Edouard Fritch a déclaré à ce sujet à l’intersyndicale : « J’espère que chacun jouera le jeu pour éviter tout blocage. Il faut que le conseil d’administration puisse avancer dans la réforme, c’est absolument essentiel. On travaille dans la confiance, et c’est le maître mot de ces accords qui nous ont aussi permis de mieux connaître vos revendications ».
Sur le SMIG, le Président Edouard Fritch a souligné qu’il veut tenir son engagement de le rendre effectif en décembre 2021, pour les fêtes de Noël : « Je suis content, et c’est justice pour les plus petits salaires qu’on fasse les 4% au cours de l’année 2022 ». C’est pourquoi, il a réuni un Conseil des ministres ce soir même, aussitôt après la signature du protocole d’accord, pour transmettre au CESEC la décision d’augmenter le SMIG de 2% dès le 1er décembre 2021, comme il s’y est engagé. Il a demandé au président du CESEC de bien vouloir réunir l’institution en urgence demain mardi 30 novembre 2021 à cet effet. Un Conseil des ministres sera convoqué demain soir pour acter la décision et la rendre effective une fois l’avis du CESEC rendu.
Le SMIG n’avait pas augmenté depuis le 1er octobre 2014. Le nouveau SMIG horaire doit ainsi passer à 922,92 Fcfp de l’heure, pour 169 heures de travail, passant à 155.973 Fcfp mensuel.
Entre 16.000 et 17.000 personnes sont susceptibles d’être impactées par cette hausse du SMIG.
Le Président s’est aussi félicité qu’un accord ait pu être trouvé sur les revendications qui concernent l’administration : « L’administration a bien travaillé, elle s’est impliquée et je suis content également qu’on ait pu avancer sur les revendications qui la concerne », a ajouté le Président, qui est aussi le chef de l’administration.
Les autres engagements actés au cours des 9 jours de négociation ont été approuvés et figurent dans le protocole d’accord signé hier soir.
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