Le dimanche 10 décembre, Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française, accompagné de Nahema TEMARII, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Prévention contre la délinquance, se sont rendus dans la commune de Taiarapu-Ouest pour rencontrer les élus, parmi lesquels Tetuanui HAMBLIN, maire de Taiarapu-Ouest, Roniu POERAU, maire déléguée de Teahupo’o, Jonathan TARIHAA, maire délégué de Vairao.
Etaient présents également à cette réunion, tenue dans la salle du conseil de la mairie de Vairao, Emilia HAVEZ, directrice de cabinet du Haut-commissaire de la République, la Fédération tahitienne de surf, les différentes associations de défense de l’environnement, des investisseurs privés et trois bureaux d’études ayant participé au projet de la tour des juges pour les Jeux olympiques de 2024.
Cette réunion d’information décisive pour la poursuite du projet répond à une demande des différentes parties ayant pour les unes participé à son élaboration, pour les autres manifesté leurs craintes sur les conséquences des travaux sur le plan environnemental. L’objectif du président de la Polynésie française était que l’ensemble des participants soit destinataire de la même information.
Après une présentation des experts sur la révision des normes de construction de la tour des juges, le président de la Polynésie française est intervenu sur quatre points : la genèse des fondations existantes, les modalités de remise aux normes de la tour avec présentation des documents techniques, le projet et la méthodologie révisés de la tour et le calendrier des travaux.
Sans remettre en cause l’héritage du projet à sa prise de fonction au lendemain de son investiture, le chef de l’exécutif local a replacé le projet dans un cadre normé et explicité les révisions apportées.
Ainsi, en tenant compte des recommandations des associations de protections de l’environnement, le projet a été allégé. Il a vu sa structure en aluminium réduite en taille, poids et diamètre de perçage des fondations pour être, non pas à l’identique, mais au plus proche de la tour en bois.
Un rapport technique et de procédures a été transmis à l’ensemble de l’auditoire. Il détaille les moyens, outils et transports du matériel utilisés, notamment les dimensions des barges, le trafic dans le chenal, la capacité d’accueil de la plateforme et l’installation électrique, informatique et internet. Une structure qui ne comprend ni sanitaire, ni réseau d’eau et d’assainissement. Ils ont été retirés et transférés à terre.
Le Président de la Polynésie française a conclu son exposé par la présentation du calendrier précis de l’enchaînement des travaux. Ils débutent le lundi 11 décembre par l’identification du chenal au moyen d’un balisage et s’achèveront en mai 2024.
Un délai qui correspond à la tenue, le 13 mai, de l’épreuve reine et annuelle de la compétition de surf Tahiti Pro Teahupo’o. Le PK0 est depuis 26 ans inscrit sur la carte du monde comme étant l’une des destinations phare de la planète surf.
Le Président a ainsi précisé que si la tour n’était pas aux normes, la compagnie d’assurance de la World Surf League (WSL) ne jouera pas sa mission principale d’assureur. Si tel était le cas, la WSL organisateur de la Tahiti Pro Teahupo’o opterait pour déplacer sa compétition de surf dans une autre île du Pacifique. Un impératif structurel et technique que le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) PARIS 2024 souhaite voir se concrétiser.
Au cours de cette réunion, Papa Manarii, natif de la commune de Teahupo’o, a rappelé à la mémoire, des personnes présentes, l’historique du chenal actuel du Faremahora. Pour le rendre praticable, il a été façonné à l’aide d’un dynamitage sur une profondeur de quatre mètres, six mètres de large et sur une longueur de plus de cent mètres. Il a rajouté que ces opérations n’ont pas empêché la formation de la mythique vague de Pererure.
Roniu POERAU, la maire déléguée de Teahupo’o, a quant à elle appelé les associations au respect, à l’union et au soutien de l’Etat, du Pays et des communes afin de mener ce projet à terme.
De la même manière, la représentante de l’Etat a tenu à rappeler sa satisfaction quant à l’issue favorable, mais prudente, des échanges qui ont été livrés par chacune des parties prenantes. Elle réaffirme le soutien de l’Etat quant à l’héritage que laisseront ces Jeux olympiques dont notamment la réhabilitation du domaine Rose.