Le développement de l’agriculture en Polynésie française et particulièrement dans les îles de l’archipel des Îles Sous-Le-Vent (ISLV), porté par Taivini TEAI, ministre de l’Agriculture et des Ressources marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche, est une priorité du gouvernement.

L’installation de nouveaux agriculteurs, le renforcement de l’appareil de production et un meilleur maillage du réseau producteurs vers les consommateurs y sont notamment encouragés par différentes actions.

Le ministre, son chef de cabinet, un conseiller technique et des agents de la Direction de l’Agriculture (DAG), se sont déplacés sur l’île de Huahine afin de rencontrer les exploitants agricoles et visiter les différentes installations et projets structurants les filières de productions issues de l’île.

Le ministre de l’Agriculture a ainsi visité l’antenne de la DAG et notamment la pépinière de productions de plants fruitiers et rencontré les trois agents en poste.

Une réunion publique organisée à l’hôtel de Ville de Fare, a permis de présenter aux exploitants agricoles présents, l’évolution des productions (+ 76 % en 5 ans) et les différents projets en cours permettant de tendre vers une diversité et une sécurité alimentaire renforcée. Les agriculteurs présents ont exprimé leurs difficultés principalement centrées sur :

  • Des difficultés de distribution et de commercialisation des productions vers d’autres îles ;
  • Des lenteurs administratives relatives aux traitements des demandes de subventions et d’autorisations administratives diverses ;
  • Des contraintes réglementaires, sanitaires et environnementales complexes ;
  • Des difficultés de constitution de trésorerie ou de fonds de roulement ;
  • Un manque d’accompagnement des structures coopératives.

Des premiers éléments de réponse ont été apportés par le ministre, directement aux agriculteurs.

Le ministre a ensuite visité le premier atelier d’agro-transformation de l’île. Ce projet d’un coût estimatif de 70 millions F CFP permettra à terme d’installer un porteur de projet. Un appel à candidature permettra de sélectionner ce futur opérateur, dont les activités permettront d’alimenter le marché de la restauration scolaire et l’exportation de produits transformés vers Tahiti. Les volumes maximaux de production sont estimés à 500 kg/jour. Ces nouvelles filières doivent encourager la production agricole aux îles Sous-le-Vent comme le cocotier, la patate douce, le taro, l’ananas et l’arboriculture fruitière.

Le ministre de l’Agriculture a également visité le hangar portuaire sis à Fare, des travaux d’un montant de 20 millions F CFP vont permettre de mieux stocker les produits secs, réfrigérés et congelés destinés à être transportés par voie maritime vers les autres îles. Le hangar est équipé de chambres froides et l’énergie nécessaire est produite par un parc solaire couvrant les besoins journaliers des équipements. Un exploitant sera sélectionné à l’issue d’un appel à candidature afin d’assurer la gestion de cette structure.

La Maison Familiale et Rurale (MFR) de Maroe a également accueilli le ministre et son équipe pour présenter les formations et les actions mises en place, notamment la production agricole sous serre et la transformation des produits agricoles (glaces, sorbets, chips, etc.). Le partenariat avec les organismes de formation agricole de l’île (MFR et agriculteurs) a été renouvelé avec la signature de deux conventions de mise à disposition d’une serre pilote agricole et de divers matériels d’agro-transformation pour trois années.

Une visite du site de la marina de Faie avec la mise à disposition d’un hangar de stockage agricole pour l’association regroupant les exploitants des motus, a permis au ministre de constater les difficultés de gestion de cette marina avec les différents opérateurs (touristiques, pécheurs, agriculteurs).

Le ministre s’est également rendu sur le motu Maeva à la rencontre de Atae FOUCHÉ, pour visiter son exploitation agricole de production de melons, pastèques et légumes cultivés verticalement sous serre, permettant de réduire de 90 % l’usage des intrants chimiques sur ses parcelles.

Un projet de construction d’une unité d’abattage simplifié avec une salle de découpe est également prévu. La demande de permis de construire a été déposée en juin 2023, ces travaux permettront aux éleveurs de commercialiser de la viande locale satisfaisant aux règles sanitaires sur l’île de Huahine. Ce projet a été estimé à 120 millions F CFP.