Le haut-commissaire, Dominique Sorain, et le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, ont tenu, jeudi, une conférence de presse commune pour faire un point sur la situation sanitaire relative à la covid et les aménagements des mesures applicables en Polynésie française.
Le Président, Edouard Fritch, a débuté son discours en faisant un point sur l’évolution des chiffres de mi-octobre à aujourd’hui. Il a rappelé la flambée épidémique observée en octobre dernière, qui a entraîné les mesures de restrictions sanitaires prises à cette période.
« Aujourd’hui, notre situation sanitaire est maîtrisée : un total de 67 cas actifs, 15 personnes en hospitalisation dont 5 en réanimation, une vingtaine de nouveau cas par jour », a souligné le Président. Les mesures de restrictions et de protection sanitaire prises en octobre dernier avec le couvre-feu, la fermeture des salles de sports et de spectacles, des compétitions sportives, la fermeture des expositions, la limitation du nombre de fidèles dans les églises ou encore les restrictions à Noël et à la Saint Sylvestre, ont ainsi produit des résultats très encourageants au plan sanitaire.
Le Président a tenu à remercier et encourager la population. « Votre dignité me pousse à me battre pour vous et avec vous. Malgré la fatigue, malgré les difficultés, les insultes de tout genre qui peuvent m’accabler, mon peuple sera toujours au centre de mes préoccupations. Continuons ensemble à nous battre pour notre Pays. », a déclaré le Président.
Concernant la vaccination, le Président a rappelé qu’à ce jour, le Pays a reçu, grâce à la France, une première dotation de plus de 20 000 doses de vaccins. Ce stock permettra de vacciner 10 000 personnes à raison de 2 injections par personnes. « Avec le Haut-commissaire, nous attirons constamment l’attention des autorités sanitaires métropolitaines pour que notre approvisionnement en vaccins soit régulier et en nombre suffisant pour avancer vite », a indiqué le Président en ajoutant que, pour des raisons d’efficacité, seuls les vaccins Pfizer et Moderna seront livrés.
Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a annoncé, mercredi, la récente détection d’un cas de variant en Polynésie. Face à l’arrivée de nouveaux variants, le Premier ministre, Jean Castex, a déjà annoncé, depuis Paris, le jeudi 21 janvier dernier, la décision de fermer les frontières aux flux de passagers, sauf pour motif impérieux. « Cette décision nous a conduits à fermer nos frontières, du moins à réduire considérablement les flux de passagers en provenance d’Europe et des Etats Unis. Nous avons décidé de n’accepter que des retours de Polynésiens résidant habituellement en Polynésie et des missionnaires dont les interventions techniques sont urgentes et indispensables à la vie de notre Pays. Les embarquements de passagers sont examinés et autorisés au cas par cas. », a précisé le Président. Ces passagers seront donc placés en quarantaine en site dédié ou à domicile.
Les forces de police, de la gendarmerie, et les différentes polices municipales vont donc oeuvrer pour veiller au respect strict de la quarantaine des personnes placées à domicile. Les infractions à la quarantaine seront verbalisées par des amendes. « Nous mettons tout en œuvre pour éviter une introduction des virus variants dans notre Pays. », a indiqué le Président.
Les nouvelles mesures qui ont été annoncées ce jour, viennent d’une part contraindre les personnes entrant en Polynésie française et d’autre part, assouplir d’avantage la vie quotidienne des Polynésiens. Ainsi, les compétitions sportives pourront reprendre mais à huis-clos, sans spectateurs, les salles de spectacle seront de nouveau ouvertes, mais avec une capacité d’accueil de spectateurs réduite de moitié, ainsi que les musées avec un espace de 4 m2 par personne. Par ailleurs, le couvre-feu reste en vigueur, mais débutera, jeudi et vendredi, à 22 h au lieu de 21 h.
« Nous fondons beaucoup d’espoir sur les vaccins. C’est la seule bonne solution qui nous est offerte, à ce jour, pour nous protéger. Nous fondons aussi beaucoup d’espoir sur nos responsabilités individuelles, car il faut continuer à nous protéger. Notre lutte n’est pas terminée. », a conclu le Président.