La cellule de crise de la Polynésie française – COVID 19 fait le point sur la surveillance épidémiologique de la Polynésie française, au jeudi 28 mai, à 16h.
4021 tests ont été effectués depuis le début de l’épidémie en Polynésie française. Il n’y a aucun nouveau cas confirmé de Covid-19 dans la population. L’état général de santé du patient hospitalisé au centre hospitalier de Polynésie française (CHPF) est en nette voie d’amélioration.
Chiffres clés
Situation épidémiologique, en Polynésie française
Nombre total de cas COVID-19 60
Nombre total de cas COVID-19 hospitalisés
– en cours 0
– depuis le début de l’épidémie 4
Nombre de cas COVID-19 admis en réanimation 0
Nombre de décès lié au COVID-19 0
Personnes en transit, sans contact avec la communauté
Nombre total de cas COVID-19 1
Nombre total de cas COVID-19 hospitalisé 1
Nombre de décès lié au COVID-19 0
Fig. 1. Nombre de cas cumulés COVID-19 en PF par date
Fig. 2 : Cartographie des cas depuis le début de l’épidémie (IDV)
Le suivi sanitaire des personnes sans domicile fixe
Suite aux mesures de confinement général décidé au mois de mars 2020 sur la totalité du Fenua, les autorités du Pays avaient choisi de prendre en charge les personnes sans domiciles fixes dans des structures d’hébergement d’urgence. Au total, à Papeete, ce sont près de 120 personnes qui ont été orientées dans quatre lieux dédiés, gérés grâce au concours de la mairie de Papeete, la direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE), de l’association Te Torea et du Pays.
L’hébergement dans des lieux dédiés et définis, pendant près de deux mois, a permis aux professionnels de santé d’effectuer un travail de soin auprès de ces personnes sans domiciles fixes. Cela a permis de proposer un encadrement social, psychologique et sanitaire, d’ordinaire difficile à envisager. Ainsi, deux à trois fois par jour, infirmiers et médecins de santé publique se sont rendus dans ces centres d’hébergement d’urgence afin de remettre en place un suivi médical et hygiénique adéquate aux problématiques de santé individuelles.
Les professionnels de santé ont pu constater la grande capacité d’adaptation et de résilience d’une majorité des SDF de la ville de Papeete. Si certains sont en voie d’insertion sociale et professionnelle, certains sont repartis vivre dans la rue, où une augmentation du nombre de personnes démunies suite à la crise a été notée. Des solutions de suivi médical sur un plus long terme sont à l’étude pour améliorer l’accès aux soins et à l’hygiène, de ces personnes.
FIRIORA, une plateforme pour assurer le suivi épidémiologique
La crise du Covid-19 a fait émerger la nécessité de se doter d’outils numériques performants pour améliorer le suivi des épidémies, assuré par le bureau de veille sanitaire (BVS) et les professionnels de santé, en Polynésie française.
Depuis plusieurs semaines, les équipes de la Cellule de crise Covid-19, de la direction de la Santé, de l’agence de régulation pour l’action sanitaire et sociale (ARASS) et du service informatique du Pays, travaillent à l’adaptation au contexte sanitaire polynésien d’un logiciel spécialisé dans la prévention et le suivi des épidémies. L’outil développé s’inspire du logiciel DAMOC de la société Epiconcept, qui a fait ses preuves pour le suivi des cas de tuberculose, en métropole.
Cet outil est une plateforme strictement réservée aux professionnels de santé et aux autorités sanitaires, dont le but est d’améliorer la communication entre les professionnels de santé pour le suivi des patients, dans le respect total du secret médical et des libertés individuelles. Seuls les professionnels directement impliqués dans la prise en charge des patients pourront accéder aux fiches de suivi des patients. Seules les informations relatives au coronavirus seront renseignées sur celle-ci, et les données seront détruites après la durée définie par le cadre légal (actuellement de 3 mois).
La plateforme FIRIORA est destinée uniquement au suivi de l’enquête épidémiologique du Covid-19 en Polynésie. Elle permettra dans les jours qui arrivent d’optimiser la surveillance virologique des personnes arrivant sur le territoire.
Et, dans l’hypothèse où le virus serait à nouveau en circulation dans la population, le logiciel permettra une gestion plus complète et plus sécurisée de l’enquête épidémiologique autour des cas : il s’agira d’identifier les clusters infectieux, les personnes à risque d’infection et les personnes contacts (cette information ne sera accessible que par les équipes médicales du bureau de veille sanitaire, exclusivement).
Il ne s’agit en aucun cas d’un outil permettant de géolocaliser les personnes, ni d’enregistrer de manière systématique les contacts entre les personnes. Son usage pourrait être réadapté dans un second temps pour le suivi d’autres épidémies au Fenua.
Le numéro vert 444.789 ferme le 31 mai
Pour faire face aux interrogations et aux inquiétudes de la population concernant le coronavirus, la Direction de la Santé avait ouvert une ligne spécifique: 444.789. Ce numéro gratuit permettait aux personnes présentant des symptômes, ayant des questions ou étant en souffrance d’entrer en contact avec un professionnel de santé. Depuis l’annonce de l’allègement du confinement, puis du déconfinement total, le nombre d’appels au 444.789 a drastiquement diminué. Aussi, la Direction de la Santé a décidé de fermer la ligne, à la fin du mois de mai.
A partir du 1er juin, les personnes ayant des questions d’ordre administrative, sur la continuité territoriale pourront joindre le Haut-Commissariat au : 40 46 87 00.
Les personnes présentant des symptômes évocateurs de la maladie doivent appeler leur médecin, ou le 15 si leur état de santé est alarmant.
Pour d’autres questions relatives à l’épidémie de Covid-19 en Polynésie française, il est possible de joindre le bureau de veille sanitaire au 40.488.246 du lundi au jeudi de 7h30 à 15h30 et le vendredi de 7h30 à 14h30.