La ministre de l’Education, de la jeunesse et des sports, Christelle Lehartel, et le vice-recteur de la Polynésie française, Philippe Couturaud, ont signé, mardi en fin de journée, une convention de partenariat avec l’adjoint militaire du directeur du service national et de la jeunesse, le colonel Thierry Claude.

Cette convention répond à la nécessaire mise en place de parcours personnalisés, adaptés et destinés à permettre la poursuite ou la reprise d’études afin de lutter contre l’illettrisme et le décrochage scolaire, dans une dynamique partenariale Etat-Pays.

En effet, les jeunes convoqués aux journées défense et citoyenneté (JDC) par le Centre du service national de la Polynésie française, détectés soit en situation de suspicion d’illettrisme, soit en situation de décrochage scolaire, doivent se voir proposer par les différents partenaires du dispositif, dans les délais les plus courts possibles, une aide personnalisée et adaptée à leurs besoins.

Rappelons qu’en 2017, sur la base du dépistage opéré lors des (JDC) qui est adressé à la direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE) et au vice-rectorat par le Centre du service national, si le pourcentage de jeunes de classes d’âge allant de 16 à 25 ans, repérés en situation de suspicion d’illettrisme reste élevé, de l’ordre de 15 %, ceux qui sont scolarisés représentent 8%, soit 671 jeunes. Ces derniers sont signalés par la Direction Générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE) aux lycées et bénéficient dans leur établissement d’une aide individualisée ou d’un accompagnement personnalisé. Ce sont pour la plupart des lycéens professionnels qui peuvent être en difficulté de lecture certes, mais en aucun cas illettrés.

Ces 671 jeunes scolarisés, repérés en situation d’illettrisme en 2017 lors des JDC, représentent tout au plus 8 % d’une classe d’âge (4 550 individus en Polynésie française, selon les statistiques de l’ISPF). Ce pourcentage d’élèves scolarisés, repérés lors des JDC en 2017, est plus de 5 fois inférieur au chiffre annoncé dans certains médias.

Quant au phénomène de « décrochage scolaire », rappelons qu’en 2018, le taux d’élèves non retrouvés sur les bases informatiques des lycées, par rapport à l’année précédente, hormis les classes de terminale, est de 8 % contre 8,8 % en 2017 et 9,9% en 2015. Ce pourcentage, en baisse continue, est plus de 4 fois inférieur aux données citées dans certaines publications, sans mention de source, ni de méthode de calcul.

Pour ce qui concerne les jeunes dépistés lors des JDC et qui sont déscolarisés depuis plus d’un an, la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) du ministère de l’Education se charge de les accueillir et de les accompagner vers la formation ou l’insertion.