Le Président Edouard Fritch a prononcé, un discours, jeudi, lors de la séance à l’Assemblée de la Polynésie française.
En préambule de l’examen, par l’Assemblée, du compte administratif 2019 du Pays, le Président a fait un point précis sur la situation financière, économique et sociale de la Polynésie française.
Il a souligné les excellents résultats du compte administratif 2019. « Le résultat de fonctionnement cumulé du budget général pour l’exercice 2019 s’élève globalement à 21,8 milliards Fcfp, après le financement de la section d’investissement à hauteur de 15,2 milliards. Cette année 2019 aura donc été l’année la plus performante sous l’angle des finances publiques et nous avons atteint des chiffres records en termes chiffre de d’affaires et donc de PIB à plus de 670 milliards Fcfp selon les dernières estimations provisoires faisant état d’une croissance de plus de 2,5% de cet indicateur de performance économique du Pays », a indiqué le Président.
« Ces excellents résultats auraient dû nous permettre d’amplifier encore le développement économique et social de notre Polynésie cette année au bénéfice de tous les Polynésiens. Les perspectives de l’année 2020 laissaient en effet présager un résultat encore en augmentation par rapport à 2019. C’était, cependant, sans compter sur la progression rapide de la pandémie mondiale liée à la covid-19 et ses impacts dramatiques sur la santé des populations de par le monde », a poursuivi le Président.
« En Polynésie française, les mesures d’urgence prises par mon gouvernement en relation avec notre représentant de l’Etat, monsieur Dominique Sorain, mais aussi nos tavana sortants et ce, malgré le contexte électoral, ont permis de stopper en quelques semaines la propagation de la maladie », a également déclaré Edouard Fritch.
Les décisions de restreindre la circulation des biens et des personnes en Polynésie et la fermeture des frontières prises d’un commun accord avec le Haut-commissaire de la République pour protéger la population étaient impératives et indispensables. Les chiffres de l’épidémie au fenua démontrent que les bonnes décisions ont été prises pour endiguer la propagation de la covid-19.
La crise sanitaire qui a amené à suspendre les liaisons avec l’extérieur, a montré et mis en exergue le fait que l’industrie touristique en Polynésie est une grosse locomotive économique pour notre Pays. Tous les maires des îles ayant une économie touristique se sont aperçus, suite à l’arrêt total et brutal des flux de visiteurs, combien cette activité faisait vivre de personnes et comment elle irriguait tout un tissu local de petits producteurs et de commerçants.
Le gouvernement a pris rapidement conscience de l’impact de la crise et du confinement sur le fonctionnement et les résultats des entreprises locales, et de manière plus particulière, les secteurs du transport aérien local et international et du tourisme.
Il a fallu donc réagir rapidement pour dégager des ressources budgétaires pour, d’une part financer les dispositifs de santé publique et de la prévention sanitaire, et d’autre part, mettre en place des mesures d’accompagnement des salariés, des entreprises et des personnes fragiles pour prévenir une crise sociale. C’est dans ce cadre qu’un collectif budgétaire massif a été rapidement présenté au vote de l’Assemblée de la Polynésie française le 26 mars dernier.
« Le gouvernement s’est réuni en séminaire pour examiner les mesures d’urgence par la commande publique et réfléchir aux conditions d’une reprise rapide du secteur privé. Avec le Vice-président, nous voulons que nos chantiers et nos commandes, petits et gros, puissent sortir très vite, afin de relancer tous les secteurs liés aux marchés publics. Nous veillerons à ce que nos services travaillent vite et efficacement. Les textes de loi permettant ces aménagements de procédures seront soumis à votre assemblée dans les meilleurs délais. Puis, il y a la reprise et la relance de l’activité dans le secteur privé, et en particulier dans le secteur du tourisme et des loisirs », a également déclaré le Président.