Le Haut-commissaire de la République en Polynésie française, Dominique Sorain, et le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, ont signé, jeudi, une convention relative au soutien de l’État à la politique de santé en Polynésie française pour la période 2021-2023.
Après avoir contribué à l’équilibre du régime de solidarité (RSPF), de 1993 à 2007 puis de 2015 à 2020, et permis ainsi aux populations fragiles de bénéficier d’une protection sociale, l’État, à la demande du Pays, oriente aujourd’hui son soutien vers l’amélioration de la prise en charge des patients, en favorisant l’accès et la qualité de l’offre de soins aux populations des îles éloignées.
La signature de la convention Santé va permettre aux patients polynésiens atteints de cas complexes de cancer de bénéficier de traitements de pointe et de meilleure qualité grâce à un partenariat rapproché entre les spécialistes du CHPF et ceux de France hexagonale.
De même, la santé des populations des îles éloignées est particulièrement prise en compte puisque des crédits sont prévus pour l’acquisition de nouveaux équipements des centres de soins et le développement de la télémédecine. Enfin, l’expérience des praticiens du CHU de Bordeaux aux côtés des personnels de santé locaux renforcera la qualité des soins proposés aux patients.
Ainsi, cette convention 2021-2023 prévoit de :
- renforcer les ressources humaines du CHPF et de la direction de la santé en poursuivant la mise à disposition annuelle d’une cinquantaine d’internes en médecine, auxquels s’ajoutent une douzaine d’assistants spécialistes, sélectionnés en fonction des besoins du CHPF ;
- soutenir la filière oncologie, dans la continuité de la convention 2017-2019 relative au financement par l’État de la prise en charge des patients atteints de cancer. Ainsi, de futures actions de coopération et de participation entre le CHPF et le CHU de Bordeaux seront mises en œuvre en collaboration avec l’Institut du Cancer de Polynésie française, nouvellement créé ;
- mettre en place une formation à la gestion des urgences pour les soignants exerçant dans les structures médicales des îles éloignées ;
- permettre aux étudiants polynésiens en médecine de revenir au fenua pour y effectuer un service sanitaire dans un établissement scolaire ou un stage d’été dans un établissement de santé.
Enfin, l’État continue d’apporter un appui financier concret de 955 millions Fcfp par an pour des investissements et frais de fonctionnement liés à la politique de santé du Pays. Au total, entre 2021 et 2023, le soutien annuel de l’État est évalué à 1,6 milliard de Fcfp.
En contrepartie de l’appui de l’État à la politique de santé, le Pays s’engage à réduire d’ici le 1er janvier 2024 de 50% les tarifs des soins facturés par le CHPF aux non-ressortissants de la CPS afin de tendre progressivement vers un alignement des tarifs pratiqués aux assurés de la CPS.
Grâce à la signature de cette convention, l’État et le Pays confirment leur partenariat pour la mise en œuvre de la politique de santé en Polynésie française et le déploiement du schéma d’organisation sanitaire 2016-2021.