La Chambre d’Agriculture et de la Pêche Lagonaire (CAPL), et sa présidente, Yvette Temauri, ont été dimanche, à l’initiative d’un repas, à la Délégation de la Polynésie française, offert aux patients polynésiens, actuellement en traitement dans les hôpitaux parisiens. Le ministre de l’Economie verte, Tearii Alpha, et la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, ont été conviés à ce déjeuner fraternel. Dans l’après-midi, le ministre de l’Economie verte s’est rendu sur l’espace « Tahiti et ses richesses » au Salon International de l’Agriculture (SIA) où il s’est dit favorable, désormais, à une mobilisation public-privé pour une plus grande visibilité des produits polynésiens.

« C’est une joie de nous retrouver ici, ce dimanche, avec les Polynésiens qui souffrent. Certains viennent chercher une solution médicale dans les plus grands hôpitaux de Paris et d’autres accompagnent un proche, parfois un enfant. C’est toujours un moment particulier. On ne se connait pas forcément à Tahiti mais notre unité, notre relation fraternelle polynésienne, fait que ce type de rendez-vous est naturel pour nous. Et en tant que maire de Teva I Uta, je retrouve quelques malades », a confié Tearii Alpha.Les associations A Tauturu Ia Na, présidée par Chantal Remont, et Te Ramepa Ora, de Nini Barnouin, étaient réunies pour l’occasion. Le repas traditionnel polynésien, très apprécié, avait été préparé par le jeune Nikky Verghnes, traiteur ma’a Tahiti à Teva I Uta, devenu une référence en la matière.

Saluer et rendre honneur aux exposants

Au cours de l’après-midi, le ministre de l’Economie verte s’est rendu au Salon International de l’Agriculture (SIA) : « En tant que ministre chargé de l’agriculture, j’ai raté cette semaine au salon car j’étais retenu pour d’autres sujets en Polynésie. Mais je tiens à saluer et rendre honneur à nos exposants qui ont porté haut les couleurs de la Polynésie pendant ce salon international. Non seulement les médaillés mais aussi tous les participants, les élèves du lycée agricole et ces professionnels qui se battent pour valoriser un produit polynésien et le porter sur les grands marchés de l’exportation et notamment ici en France », a précisé le ministre de l’Economie verte.

Le Pays a financé la location de cet espace. « Nous avons fait beaucoup d’efforts, nous avons investi dans un nouveau stand. Il est temps aujourd’hui que ceux qui participent et ceux qui vont gagner ces futurs marchés dans la grande distribution par exemple, fassent l’effort de s’organiser autrement. Nous devons avoir une mobilisation public-privé pour que nos produits restent visibles. Non seulement au salon mais tout au long de l’année. Il faut professionnaliser notre circuit de valorisation », a indiqué Tearii Alpha.

Economie verte et économie de la connaissance

Le ministre entame lundi une série de réunions centrées sur le développement de l’Economie verte et celui de l’économie de la connaissance. Il ira, notamment, à la rencontre du cabinet du ministre de l’agriculture, de la présidence des maisons familiales et rurales, du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), de l’Université en charge du Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (Criobe) en Polynésie française, du  Centre national de la recherche scientifique (CNRS) afin d’évoquer la valorisation des ressources génétiques, du responsable du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), pour un projet de convention, ainsi qu’à Euro Vanille, le plus gros importateur de vanille de Tahiti en métropole. Son départ pour Tahiti est prévu jeudi.