Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, est actuellement à New York pour participer à la 4ème commission de l’ONU, qui évoquera, mardi, la « question de la Polynésie française ».
La délégation officielle de la Polynésie française, menée par le président Fritch, est composée notamment du Vice-Président, Teva Rohfritsch, du président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, de la sénatrice Lana Tetuanui et du maire de Makemo, Félix Tokoragi.
Elle s’exprimera mardi à partir de 15 h, heure de New York (9 h, heure de Tahiti), dans le cadre du débat initié depuis la réinscription de la Polynésie sur la liste de l’ONU des territoires à décoloniser, en 2013, à la suite d’une procédure entreprise à cette période par le gouvernement indépendantiste d’Oscar Temaru.
Dans ce cadre, la délégation officielle de la Polynésie française a débuté lundi une série de rencontres préparatoires, avec plusieurs personnes en rapport à l’ONU. C’est ainsi que le président Fritch et sa délégation se sont d’abord entretenus, lundi matin, avec Tekau Frère, une Polynésienne établie depuis plusieurs années à New York qui travaille sur des sujets relatifs à l’environnement concernant la région Pacifique.
Le président Fritch s’est ensuite entretenu avec l’ambassadeur de Samoa à l’ONU, Aliioaiga Feturi Elisaia. Les liens avec ce pays polynésien sont forts et Samoa a notamment œuvré pour que la Polynésie, avec son statut d’autonomie actuel, obtienne le statut de membre à part entière du Forum des îles du Pacifique, en 2016, lors de la réunion du Forum à Pohnpei, aux Etats fédérés de Micronésie.
Aux liens culturels, se sont rajoutés ces dernières années également des liens économiques avec l’achat de 4 hôtels en Polynésie française par un groupe originaire des Samoa. L’ambassadeur des Samoa a salué la démarche de la délégation polynésienne qui, a-t-il noté, est soutenue par la majorité de la population, comme le démontre le résultat, cette année, des élections à l’Assemblée de la Polynésie française.
Le Président Fritch a rappelé les grandes lignes du statut d’autonomie de la Polynésie française, qui laisse les compétences régaliennes à l’Etat, mais qui permet aussi à la Polynésie de pleinement s’assumer avec un très large champ de compétences. Dans l’après-midi, trois autres rendez-vous avec des représentants d’autres pays étaient prévus.