Ce jeudi 18 juillet, dans l’amphithéâtre du Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Iamanaha, la direction territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (DTPJJ) en Polynésie française, a procédé à la restitution de la mission « Justice de proximité » pour les années 2021 – 2022 et 2024.
Étaient présents sur place, Minarii Chantal GALENON-TAUPUA, Vice-présidente, et ministre en charge des Solidarités, représentant le Président du Pays, Vannina CROLAS, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Formation professionnelle, Nahema TEMARII, ministre de la Jeunesse et de la Prévention contre la délinquance, Nathalie SALMON-HUDRY, déléguée interministérielle au Handicap et à l’Inclusion, Teiva SHAN, chef de service de la délégation de la Prévention contre la Délinquance de la Jeunesse (DPDJ), Nanihi MASSON, conseillère technique chargée de la jeunesse, Terii SEAMAN, tavana hau des Tuamotu-Gambier, Thilda GARBUTT-HAREHOE, présidente du Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), des représentants des services du Pays collaborant avec la DTPJJ, des représentants à l’Assemblée de la Polynésie française (APF) ainsi que Liliane VALLOIS, la directrice territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse et son équipe.
Mission « Archipels », la DTPJJ à la rencontre de la jeunesse de notre Pays
La DTPJJ a mené une mission de trois ans sur l’ensemble des archipels du fenua, parcourant plus d’une vingtaine d’îles, à la rencontre des familles polynésiennes et plus particulièrement de la jeunesse de notre Pays, pour les informer sur leurs droits juridiques, mais également pour leur présenter l’ensemble des activités programmées par la PJJ. Il s’agissait également de prendre la température auprès de la jeunesse et de leur expliquer le fonctionnement de la DTPJJ, ainsi que la prise en charge des mineurs ayant commis un acte délinquant, âgés de 10 à 18 ans, et confiés par un magistrat dans le cadre de mesures éducatives.
Un rappel de ses missions au fenua
Représentée localement par une direction territoriale, la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) existe en Polynésie depuis 2006. Elle est chargée, dans le cadre de la compétence du ministère de la Justice, de l’ensemble des questions relatives à la justice des mineurs, et a pour cœur de mission l’action éducative pour les mineurs dans le cadre judiciaire.
Son action se concrétise à travers des prises en charge éducatives assurées directement par le secteur public de la PJJ, le secteur associatif ou encore des familles d’accueil financées par la DTPJJ. Les services de la PJJ travaillent au quotidien avec les autres institutions ayant en charge les mineurs, notamment avec les services sociaux et de santé du Pays : la direction des Solidarités, de la Famille et de l’Égalité (DSFE), la délégation de la Prévention contre la Délinquance de la Jeunesse (DPDJ), le Fare Tama Hau, les associations, autour d’objectifs communs, à savoir l’accès aux droits, à la justice, aux dispositifs publiques en protection de l’enfance et en santé.
« Outre le partenariat avec les services de santé, nous avons un très fort partenariat, et dans lequel nous avons investi, avec l’aide sociale à l’enfance, notamment avec la direction des Solidarités, de la Famille et de l’Égalité (DSFE), sous la tutelle du ministère en charge des Solidarités. Un partenariat très important pour nous car le Pays a cette compétence qui est la prise en charge de l’enfant en danger », a indiqué la directrice territoriale Liliane VALLOIS.
Bilan « Justice de proximité » 2021 – 2022 – 2024, focus sur l’insertion
Au cours de cette restitution, Liliane VALLOIS, a d’abord rappelé les différentes missions de la DTPJJ dont celle de l’insertion des jeunes mineurs. C’est sur cette mission particulière que la directrice territoriale a souhaité mettre le focus, avec la ministre de l’Emploi, du Travail et de la Formation professionnelle, afin de lui partager les diagnostics et les solutions d’accompagnement de ce public.
Cette restitution a notamment permis de partager, de manière pluri-institutionnelle, les observations, diagnostics et préconisations concernant la jeunesse, plus particulièrement celle en difficulté sur le fenua.
Focus sur le volet prévention de la délinquance juvénile
Après un tour d’horizon des faits de délinquance en Polynésie, et la projection d’une vidéo explicative et détaillant les nombreux déplacements dans nos îles, les questions de sectorisation des plans de prévention de la délinquance, comme les pistes de formations inter-services pour consolider les acquis et les pratiques, ont alimenté les discussions. C’est de dire que le domaine de la délinquance reste un sujet sensible et pour lequel un réseau partenarial est conséquent, voire primordial.
Le partenariat, État – Pays, sur le plan local, est effectivement crucial, car il permet d’assurer la cohérence des actions et des intentions communes en faveur de notre jeunesse polynésienne. « Délinquance ou en voie de délinquance, la transgression a du sens, et c’est notre but à toutes et à tous, que de venir en aide, sous toutes les formes, au jeune pris sur le fait. Que l’on soit dans la protection de l’enfance, dans la prévention au sens large, ou dans les suivis de mesures judiciaires qui relèvent du pénal, l’intérêt pour le jeune est de lui éviter la récidive ou de tomber encore plus profondément dans le statut de délinquant. »
Construire un avenir où l’humain est véritablement au cœur de nos préoccupations
Pour la Vice-présidente et ministre en charge des Solidarités, il est plus que jamais essentiel « de replacer l’humain au cœur de nos préoccupations ».
En effet, pour Minarii Chantal GALENON-TAUPUA, il nous faut bâtir une société où « la solidarité n’est pas un simple mot, mais une valeur fondamentale qui guide nos actions ». Cela signifie que nous devons nous engager à soutenir les plus vulnérables d’entre nous, qu’il s’agisse des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, des familles en difficulté ou des jeunes en quête d’avenir, « c’est en unissant nos forces, en mettant en place des politiques inclusives et en favorisant l’entraide que nous pourrons réellement transformer notre société ».
« Je veux également souligner l’importance de l’éducation et de la sensibilisation. Il est important de former nos enfants et nos jeunes aux valeurs de solidarité, d’empathie et de respect. Ils sont les bâtisseurs de demain, et il est de notre devoir de leur transmettre ces principes afin qu’ils puissent, à leur tour, faire avancer notre société », a indiqué la ministre GALENON-TAUPUA.
Favorables à toutes actions visant à accompagner la jeunesse polynésienne vers un projet de vie tant sur le plan professionnel que personnel, à lutter contre tout type de violences quelles qu’elles soient, juvénile, conjugale etc, les ministres présentes ont félicité la DTPJJ pour leur travail remarquable ainsi que les représentants des services sociaux et de santé du Pays présents à l’occasion. Un partenariat fort, qui démontre toute l’importance d’une collaboration rapprochée entre les ministères, les services de l’État, du Pays et le milieu associatif.