Mardi 27 aout 2024, une journée placée sous le sceau des défis climatiques, économiques et sociaux pour les dirigeants des Pays du Pacifique.

Au cours de quatre conférences débats en présence de Antonio GUTERRES, Secrétaire général des Nations Unies, les dirigeants ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer la connectivité entre les États insulaires à l’instar de Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française.

Lors du premier symposium, le Président a indiqué que comme les routes aériennes et maritimes, les réseaux numériques sont désormais essentiels pour assurer la cohésion et le développement des communautés insulaires. Il a exprimé le soutien de la région au Plan d’Action Pacifique sur les Technologies d’information et de la communication (TIC) et la Transformation Numérique 2024-2030, soulignant que ce plan reprend la vision de la Polynésie. Un plan qui affirme que la transformation numérique peut servir la culture locale, favoriser le progrès durable et offrir des opportunités à toutes les îles du Pacifique.

Il s’est référé à la Déclaration Lagatoi, adoptée lors du Dialogue ministériel sur les TIC en 2023, la citant comme un modèle de promotion à l’innovation numérique qui respecte les contextes culturels, économiques et environnementaux uniques de la région. Il a soutenu que ces avancées doivent servir aux populations, en comblant la fracture numérique et en renforçant la cybersécurité : deux piliers fondamentaux du développement socio-économique. Il a conclu en insistant sur l’importance de relier les priorités du Pacifique aux efforts mondiaux pour un développement inclusif et résilient.

Au second colloque auquel ont pris part des représentants d’organisations de la société civile comme la Communauté du Pacifique (CPS), le programme régional océanien d’environnement (PROE), « Pacific Conference of Churches », WWF Pacific, PIANGO ou encore « Asia Pacific Youth », mais aussi des représentants du secteur privé de Tonga, des Îles Salomon et de Nauru, les discussions ont porté sur la nécessité de promouvoir une résilience centrée sur les personnes. Elle devra répondre aux défis économiques du secteur privé, notamment l’accès aux financements et la pénurie de main-d’œuvre. Enfin, les réformes économiques pour soutenir la croissance durable n’ont pas manqué d’animer les débats.

Un troisième séminaire a permis aux dirigeants du Forum comme la « Pacific Resilience Facility », l’East New Britain Initiative », le « Pacific Roadmap for Economic Development », la « Déclaration Lagatoi », et la « Stratégie Jeunesse Pacifique » en développement. Ce dialogue a souligné l’importance d’une coopération régionale renforcée pour aligner les priorités du Pacifique avec l’agenda mondial, en vue d’un développement durable et inclusif.

Une ultime conférence a rassemblé les membres associés et observateurs que sont Tokelau, Wallis-et-Futuna, Samoa américaines, et Guam. Ils ont abordé les défis spécifiques auxquels ils sont confrontés et leur rôle dans la mise en œuvre de la Stratégie 2050. Des organisations observatrices comme la Banque asiatique de développement (ADB) et le Secrétariat du Commonwealth (ComSec) ont également participé, mettant en avant leurs efforts pour soutenir les économies insulaires du Pacifique, notamment face aux impacts du changement climatique.

Cette série de rencontres stratégiques a permis de définir une feuille de route claire destinée à renforcer la résilience et les partenariats dans le Pacifique. Les discussions ont mis en exergue la nécessité d’une action collective, de l’innovation et de l’inclusion afin de relever les défis communs à la région. La prise de parole des dirigeants, comme celle du Président BROTHERSON, a concouru à faire avancer les réflexions sur la manière dont la région peut façonner son avenir en tant qu’acteur clé sur la scène mondiale, tout en servant les intérêts de sa population et en préservant sa culture.