Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a rencontré le chef du bureau de la Commission européenne pour les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) du Pacifique, Pierre-Henri Helleputte, dont c’était la première visite en Polynésie française depuis l’installation du nouveau gouvernement.

Cette rencontre a été l’occasion pour le représentant de la Commission européenne de passer en revue avec le Président les divers instruments du partenariat entre l’Union européenne et la Polynésie française, en cours d’exécution ou à venir. Ils ont notamment discuté, pour s’en féliciter, du programme d’appui budgétaire à la gestion durable de l’eau, qui vise à soutenir à hauteur de 3,7 milliards Fcfp sur la période 2023-2027, la mise en œuvre de la Politique de l’eau du Pays. Deux comités de pilotage relatifs à la réforme du système de gestion des finances publique et à la politique sectorielle de l’eau se sont tenus dans la semaine, afin de permettre le premier décaissement de la tranche de 715 millions Fcfp d’ici la fin de l’année.

S’agissant de la coopération régionale, 2 nouveaux programmes sont en cours de formulation/conception. L’un concernant les 3 PTOM du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna), qui sera consacré au renforcement de la durabilité des systèmes alimentaires, et l’autre à des projets de coopération intrarégionale avec les pays ACP ou non ACP du Pacifique.

La Polynésie française est également éligible à des programmes européens dit «horizontaux », dont certains sont d’ores et déjà bien exploités (ERASMUS, BEST LIFE), mais d’autres encore difficiles d’accès (EU4 HEalth, Horizon Europe).

Le représentant de la Commission a également présenté les sources de financement possibles auprès de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), sous forme de prêts.

Le Président a remercié l’Union européenne pour le soutien financier et technique qu’elle apporte aux politiques publiques du Pays et a exposé les principaux projets structurants d’actualité au niveau territorial et les sujets de préoccupation communs à la région comme la lutte contre les effets néfastes du changement climatique, les maladies liées au mode de vie, la fracture numérique ou encore le pillage des ressources marines.

Il a également indiqué sa volonté de rapprocher plus encore la Polynésie de l’Europe en nommant à nouveau un correspondant pour les affaires européennes à Paris ou à Bruxelles, afin de permettre un meilleur accès aux informations et aux financements européens.