Dans le prolongement des consultations avec les partenaires sociaux, le Haut-Commissaire, Dominique Sorain, et le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, ont reçu ce matin des représentants des organisations patronales, en présence plusieurs membres du gouvernement.

Les représentants du patronat ont fait savoir qu’ils sont en accord avec les mesures et protocoles mis en place depuis le début de cette crise sanitaire et se montrent opposés à la proposition d’un retour à une quatorzaine.

Néanmoins, ils ont également fait part aux autorités de leurs attentes et de leurs préoccupations face aux conséquences de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 sur l’organisation du travail et l’activité des entreprises.

Cette rencontre a permis d’avoir un dialogue constructif et franc pour échanger sur les propositions qui permettent d’assurer la poursuite et la pérennité de l’activité économique tout en protégeant les salariés.

Au cours des discussions, parmi les sujets principaux abordés, a été évoqué le renforcement des mesures sanitaires à l’entrée du territoire polynésien, avec la réalisation d’un test RT-PCR pour tous les résidents et les personnes en déplacement professionnel, hors touristes.

Le ministre de la santé a indiqué que le taux de fiabilité des auto-tests pratiqués est identique pour les tests RT-PCR. Le dispositif actuellement mis en œuvre, avec le test RT-PCR trois jours avant le départ et l’auto-prélèvement quatre jours  après l’arrivée, est le plus adapté aux contingences de voyages de chacun et à la géographie de notre Pays.

S’agissant de la situation des salariés, cas contacts en entreprise, la ministre du travail a indiqué que des réunions de travail sont actuellement en cours pour définir un cadre juridique, avec une évolution possible du code du travail polynésien.

Pour ce qui concerne la demande de prise en charge par les autorités des salaires des personnes cas contacts, les autorités du Pays et l’Etat ont annoncé le lancement d’un travail de projection sur l’impact financier de l’augmentation des cas contacts dans les entreprises et ainsi proposer des solutions de prise en charge adaptées au contexte local.

Une réunion tripartite est prévue lundi prochain pour échanger à nouveau sur ces sujets et envisager rapidement des solutions conciliant la sécurité sanitaire et l’activité économique du fenua.

Les syndicats patronaux du CPME et du MEDEF ont réaffirmé leur désaccord vis-à-vis d’une grève générale qui serait « un acte de suicide économique » à un moment difficile de notre crise.