La ministre du Tourisme et du travail, Nicole Bouteau, a rencontré, ce lundi, les représentants de la Fédération générale du commerce (FGC), présidée par Gilles Yau. Cette première rencontre avait pour objectif de présenter le bureau de la FGC renouvelé en mars dernier et d’échanger sur les sujets liés au tourisme et au travail.
Teva Janicaud, 2ème Vice-Président de la Fédération, en charge du volet tourisme au sein de la Fédération Générale du Commerce, a présenté les projets que souhaitent développer Papeete Centre-Ville, dont la Fédération est membre. Papeete Centre-Ville (PCV) est une association créée en 2010 par la Ville de Papeete, la CCISM (Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers) et la FGC. Elle fédère les forces vives de la ville, ainsi que des partenaires publics et privés autour de projets mis en place en commun, afin de créer un outil cohérent de promotion de la ville, de développement de l’animation commerciale mais aussi de promotion touristique de Papeete. L’association souhaite, à travers les animations commerciales, qu’elle organise réunir la population mais également les visiteurs. Les nocturnes, organisées, en outre, par l’association PCV, se tiennent régulièrement et connaissent un vif succès. Ainsi, « Mahana Pae i Papeete » est l’une des animations mensuelles que PCV souhaite ré-initier en partenariat avec le ministère du Tourisme. Cette manifestation avait été créée en 2009, sous l’impulsion de la Ville de Papeete, avec le Tahiti Tourisme ainsi que des partenaires publics et privés.
La ministre s’est dite favorable à la reprise de cet événement, mais également à un partenariat renforcé dans le cadre des navires de croisières en escale à Papeete, tant en semaine que le dimanche.
Sur le volet du travail, Gilles Yau, a rappelé leur souhait d’une simplification et d’un assouplissement du Code du Travail polynésien avec pour objectif principal de l’adapter aux spécificités du marché de l’emploi.
L’employabilité des travailleurs handicapés a, également, été un sujet évoqué. L’insertion professionnelle en milieu ordinaire est favorisée au moyen d’un cadre réglementaire instituant une obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Tout employeur privé ou public (sous conditions), occupant au moins 25 salariés, a l’obligation d’employer des travailleurs handicapés, dans la proportion de 4 % de l’effectif total de leurs salariés. À titre transitoire, ce taux est fixé à 2 % jusqu’en 2020. Si l’employeur ne répond pas de cette obligation, il est tenu de s’acquitter, au bénéfice du Fonds pour l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés (FIPTH), d’une participation financière annuelle comprise entre 800 fois et 2 500 fois le SMIG horaire, pour chacun des travailleurs handicapés manquant ou correspondant à l’obligation d’emploi. Cette participation peut être réduite, voire totalement compensée, si cet employeur dispose d’un contrat de sous-traitance ou des prestations de services avec les Ateliers pour la réinsertion des travailleurs handicapés (APRP).
En matière de formation professionnelle, la FGC souhaite que l’apprentissage soit privilégié, ce dispositif restant encore peu utilisé. La situation des auto-entrepreneurs a, également, été au cœur des échanges ; ces derniers ne pouvant prétendre à l’intervention du Fonds Paritaire de Gestion, ouvert uniquement aux salariés en matière de financement de formation professionnelle.
Attentive aux différents sujets abordés, la ministre a indiqué, en conclusion de cette rencontre, qu’elle poursuivrait dans les prochaines semaines ses rencontres avec les partenaires sociaux du Pays avant de les revoir à la rentrée.