Rencontre avec la coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer
Le mardi 12 mars, dans le cadre de son engagement pour la lutte contre les violences faites aux femmes, sujet au centre d’une politique publique pour les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes, Minarii Chantal GALENON TAUPUA, ministre des Solidarités et du Logement, en charge de l’Aménagement, de la Famille, de la Condition féminine et des personnes non autonomes, a accueilli Justine BÉNIN, coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, en déplacement officiel en Polynésie.
La journée a débuté par une réunion institutionnelle entre la ministre Minarii Chantal GALENON TAUPUA et Justine BÉNIN, accompagnées de Rémy MARCIN, chargé de mission auprès de madame BÉNIN, d’Amélie ISAAC, collaboratrice en charge de la communication auprès de la coordonnatrice interministérielle, et d’Anne-Laure DAUTRY, directrice des sécurités du Haut-commissariat de la Polynésie française. Étaient également présents Enrico BENETEAU, chef de cabinet du ministère des Solidarités, Valérie HONG-KIOU, conseillère technique du ministère, Ravahere RAUZY, directrice par intérim des Solidarités, de la Famille et de l’Égalité (DSFE), Cathy CHAMBON, responsable de circonscription de l’action sociale de Moorea-Maiao, et Thilda GARBUTT-HAREHOE, représentante à l’assemblée de la Polynésie française (APF) et présidente du Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CIDFF).
Justine BENIN a déclaré : « Dans le cadre de ma mission de lutte contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, il m’a été demandé d’aller à la rencontre de l’ensemble des territoires de l’Outre-mer afin d’effectuer un état des lieux, un diagnostic, et rencontrer l’ensemble des acteurs qui œuvrent pour améliorer le quotidien des femmes vulnérables. Il a été envisagé la mise en place d’un observatoire ultramarin de lutte contre les violences faites aux femmes en Outre-mer. Ici en Polynésie, je constate un réel engagement de chacune des associations ».
Par la suite, la délégation a eu l’occasion de visiter le Pū O Te Hau – Tuianu Legayic, un centre d’hébergement d’urgence, dédié aux femmes victimes de violences, en détresse. Grâce à la directrice gestionnaire du centre, Rowena TUHOE, accompagnée de ses collaboratrices, les femmes qui y sont accueillies, ont la possibilité de s’épanouir dans un cadre de vie plus sûr, plus sécurisant, où leurs besoins sont entendus : « Pū O Te Hau – Tuianu Legayic, centre d’accueil et de soutien aux femmes ayant été victimes de violences conjugales et domestiques, joue un rôle majeur dans la vie de ces femmes ! ». Cette visite de terrain témoigne ainsi de l’engagement concret du Gouvernement dans la création d’un environnement sécurisé et égalitaire pour toutes. C’est avec émotion que la ministre GALENON TAUPUA a indiqué « Je souhaiterais saluer et applaudir le Conseil des femmes ainsi que toutes les associations qui œuvrent auprès de ces personnes fragilisées par les épreuves de la vie, et auxquelles elles apportent tellement. Merci à toutes. Je suis si fière de vous ».
Actuellement, le Pū O Te Hau, a une capacité maximale d’accueil de 40 personnes. Dans le cadre de l’agrandissement de la structure, des chantiers sont en cours de finalisation à Pirae, pour le projet Pū o Te Hine Here. Ce foyer d’urgence élargi comprendra un premier espace d’accueil, un deuxième bâtiment dédié à l’accompagnement et à l’autonomisation des femmes, et un troisième bâtiment pour les femmes et leurs enfants en attente d’un logement social, avec des loyers modérés. De plus, il aura une activité économique qui lui permettra de générer des revenus. Ces deux principales sources seront la location de studios du Fare Metua et la location de la salle d’exposition du Fare Pote’e.
Lors de cette visite, une rencontre enrichissante a eu lieu avec le Conseil des Femmes de Polynésie (CDF), représenté sur place par Sylvana ESTALL, secrétaire générale adjointe et présidente de l’association Tamarii no Bora Bora. Respect, dignité et valorisation de la femme polynésienne sont les trois piliers sur lesquels le CDF base son action. Cette organisation non gouvernementale, fondée en 1982, a été reconnue d’intérêt général en octobre 2017, et regroupe, à ce jour, 20 associations féminines. Au cœur des discussions, les défis et les progrès dans la lutte contre les violences faites aux femmes. À noter que le Conseil des Femmes est la première association de Polynésie à recevoir directement une subvention du président de la République française.
Enfin, la délégation s’est rendue au Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), présidé par Thilda GARBUTT-HAREHOE, à Pirae, pour une visite des lieux et une rencontre avec l’équipe encadrante, afin de mieux comprendre les besoins locaux et les initiatives en cours.
Le ministère des Solidarités en charge de la Condition féminine réaffirme ainsi son engagement ferme envers la protection des droits des femmes, la préservation de la dignité de toutes les femmes du fenua, et la sensibilisation à toutes formes de violences, quelles qu’elles soient.
« C’est une joie, un plaisir d’avoir rencontré le Conseil des Femmes de Polynésie. J’ai eu à rendre hommage à madame LEGAYIC, pionnière féministe. C’est de dire que la Polynésie a été avant gardiste pour la mise en place de la maison des Femmes. Je vous partage ma grande satisfaction et mon admiration de voir que ce conseil regroupe 20 associations. C’est dire tout l’intérêt porté au sujet des femmes vulnérables, mais également de la lutte contre les violences faites aux femmes en Polynésie française, un sujet de société qui fait débat. Le saviez-vous, des chercheurs ont pu remarquer qu’il y a des rapports de plus en plus violents entre les hommes et les femmes de nos territoires. C’est principalement la raison pour laquelle il nous faut travailler toutes ensemble, décloisonner pour mieux reconstruire, et je pense que madame la ministre des Solidarités Minarii Chantal GALENON TAUPUA, après avoir été pendant plusieurs années présidente du Conseil des Femmes, dispose de tous les éléments, toutes les compétences et qualités nécessaires pour mettre en place des outils adaptés pour, premièrement, agir dans le cadre de la prévention par l’éducation, notamment l’éducation à la sexualité, ainsi que l’accompagnement à la parentalité », a indiqué Justine BÉNIN, coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, pour clôturer cette journée de terrain.