Edouard Fritch, président de la Polynésie française et Laurent Stéfanini, ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l’Unesco ont convié de nombreuses personnalités, lundi à Paris, à l’occasion de la remise officielle du certificat d’inscription de Taputapuatea au patrimoine de l’Unesco.
« C’est une joie car cette inscription est quelque chose de grand pour nous, et plus largement pour tous les Polynésiens. Ce bonheur s’étend sur toute la zone du Pacifique », s’est réjoui le président Edouard Fritch au terme de la cérémonie. Lors de son discours, le président du Pays a tenu à remercier particulièrement l’Etat « couvrant les ministères de la Culture, des Outremer, de la transition écologique », l’Ambassadeur de France auprès de l’Unesco et le Haut-Commissariat de Polynésie française, tout comme la Directrice générale de l’Unesco.
Le 12 juillet 2017 : une date historique
Il a aussi adressé un grand merci à son ministre de la Culture Heremoana Maamaatuaiahutapu « qui a su d’une manière éclairée et déterminante pendre ce dossier en main ». Le président de la Polynésie française a rappelé que les îles Marquises frappaient « aux portes de l’Unesco » tout le ‘ori Tahti, « une pratique culturelle immatérielle majeure qui incarne de la plus belle des manières notre identité ». Deux dossiers de valorisation et de classement que la Polynésie française portera.
Dans l’esprit du président du Pays, « le 12 juillet 2017 est devenu une date historique dans ce si long périple débuté par nos ancêtres, il y a plus de 4000 ans. Par son geste la communauté internationale vient redonner à ce paysage culturel, l’importance qui était la sienne ». Le label Unesco impose bien des obligations et des devoirs : « c’est le prix à payer et nous le payerons », a martelé Edouard Fritch.
La reconnaissance de savoirs fragiles
« En reconnaissant Taputapuatea en tant que Paysage culturel selon des limites qui correspondent à celle chantée par nos anciens à travers le Paripari fenua No õpoa, la France et l’Unesco reconnaissent des savoirs fragiles car ancrés dans une culture de l’oralité », a-t-il conclu.
Pour sa part, l’ambassadeur Laurent Stéfanini, Délégué permanent de la France auprès de l’Unesco a indiqué que c’était aussi pour lui une joie et pour trois raisons. En premier lieu parce que « c’est toujours une grande joie d’avoir un nouveau site inscrit au patrimoine mondial. La France en a maintenant quarante-quatre ».
En outre, le site de Taputapuatea a été selon lui « exemplaire dans sa préparation et par ailleurs au coeur de la civilisation polynésienne depuis mille ans » et par-là même il constitue « un témoignage exceptionnelle de la civilisation maohi ». Enfin, ce site, est « un symbole de continuité et de résilience encore aujourd’hui », a-t-il affirmé.
Cette très belle cérémonie a eu lieu en présence notamment de nombreux ambassadeurs, de Mechtild Rössler, directrice du Patrimoine au sein de l’Unesco, de Thomas Moutame, maire de Taputapuatea, de Gaston Tong Sang, président de l’Assemblée de la Polynésie française, de René Temeharo, ministre de l’Equipement et des Transports, du directeur de cabinet de la ministre des Outre-mer, des députées Maina Sage et Nicole Sanquer, ainsi que des sénateurs Lana Tetuanui et Nuihau Laurey. Elle a été de surcroît animée par le groupe de danse Hotu Rau’Ori d’Alison Conhoc.