La ministre de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, Christelle Lehartel, a remis les médailles des meilleurs apprentis en coiffure de Polynésie française. La cérémonie de remise de médailles s’est déroulée en présence du Vice-recteur et du Directeur de la DGEE.
Sambath Abadie, professeure de coiffure au lycée de Mahina, a rapidement identifié les qualités manuelles de ses élèves. Afin de les motiver et de faire éclore leur talent, elle a alors engagé sa classe de 11 élèves dans la préparation du concours de meilleur apprenti de France. Ainsi, depuis l’année dernière, les élèves sont mobilisés dans un projet jalonné d’une échéance tous les deux mois environ (activités pédagogiques, sorties, activités sportives, récolte de fonds, communication, etc) à tel point que la classe a atteint un niveau exceptionnel en coiffure. Elle a aussi considérablement progressé sur le sens de l’effort, la volonté, l’autonomie et la capacité à s’exprimer devant les caméras et les micros. Ces élèves ont été métamorphosés.
Après le soutien immédiat du ministère de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, le soutien des maires des communes des candidats, du Rotary, et de plusieurs parrains privés ont permis d’aller jusqu’au bout de l’aventure. Au final, tous les élèves ont été récompensés au niveau départemental (Tahiti) par un jury autonome présidé par Stéphane Amaru, une référence dans le domaine de la coiffure au plan international (responsable du Mondial de la coiffure) et des représentants de la profession.
Trois élèves ont obtenu la médaille d’or au concours régional (Polynésie française) et une l’argent. Ces 3 médaillés d’or se rendront à Paris en septembre prochain avec de sérieuses chances succès au niveau national. Il s’agit de Hiriata Pothier, Tevaihere Tara et Sheraton Teakau qui partiront avec trois autres élèves modèles et deux enseignantes.
Cette délégation de jeunes talents de Polynésie, soutenus par tous les enseignants et la direction du lycée, part à la conquête de ce titre en métropole. Plusieurs coiffeurs envisagent de faire le voyage pour aller les supporter. Au-delà de l’expérience unique que vivent ces jeunes, cette opération a été un moyen de rassembler la profession autour d’un événement nouveau et majeur par son impact sur le secteur. En effet, ces jeunes ont non seulement stimulé les patrons de salons de coiffure, mais ont également bousculé les fournisseurs de ces salons. Preuve s’il en fallait que nos jeunes et notre système de formation sont une véritable chance pour l’évolution de l’économie du Fenua.