Le ministre des Finances et de l’Economie en charge de la PSG, Yvonnick Raffin, a reçu une délégation du Syndicat pour la défense des intérêts des retraités actuels et futurs (SDIRAF), emmenée par son président Emile Vernier. Le devenir des retraites et plus généralement de la Protection Sociale Généralisée étaient au cœur de la rencontre.
L’échange a duré 2 heures au cours desquelles le ministre a pu à nouveau expliquer et exposer la situation très critique du régime des salariés, accentuée par la crise Covid, et les enjeux des solutions proposées par le gouvernement.
Après un exposé de l’historique et du cheminement qui a mené à la décision d’une réforme profonde de la Protection Sociale Généralisée, qui a atteint ses limites aujourd’hui, le ministre a expliqué l’urgence de rétablir les comptes au risque d’une crise sociale annoncée par la cessation des paiements des prestations.
Le ministre a rappelé que les prévisions établies en mars 2020, lorsqu’il était alors directeur de la CPS, pour poursuivre le paiement des prestations de retraites, de maladie et des allocations familiales, étaient un besoin de financements de 24 milliards Fcp à mars 2022 pour le régime des salariés, aux conditions connues à cette période.
Force est de constater que les prévisions établies en mars 2020 étaient correctes, la CPS devant recevoir la dernière tranche de 3,7 milliards en avril 2022 pour boucler son refinancement comme prévu de 24 milliards Fcp.
Mais malgré cet apport de ressources financières importantes, qui était commandé par l’urgence, le ministre a démontré et expliqué qu’un besoin de refinancement supplémentaire à très court terme de 14 milliards était nécessaire pour les 3 prochaines années, a minima, pour conserver le même niveau de qualité des prestations aux bénéficiaires de la PSG, sans aggraver le coût du travail.
Le gouvernement a fait le choix de maintenir le pacte social et solidaire qui caractérise la PSG, dont le financement sera assuré en partie par la fiscalité via la Contribution Pour la Solidarité, qui doit entrer en vigueur le 1er avril, élargissant ainsi l’assiette de base contributive. Cette contribution sera réexaminée dès lors que les comptes seront rétablis et que la viabilité du pacte social retrouve sa stabilité et son autonomie.
Le ministre a aussi annoncé qu’il n’était pas question de faire subir deux fois la pression fiscale à l’ensemble des salariés et des employeurs. Une baisse des cotisations de la branche maladie viendrait compenser en partie la Contribution Pour la Solidarité. Enfin le ministre s’est dit tout à fait disposé à échanger autant de fois que nécessaire sur le sujet de la PSG afin d’apporter les éclairages nécessaires à la compréhension de la situation et des enjeux.