Par arrêté du 14 octobre dernier, la Polynésie française a de nouveau refusé l’introduction du perroquet Jackson en Polynésie française pour des raisons sanitaires. En effet, aucune preuve n’a été apportée de l’innocuité totale de l’animal sur notre biodiversité locale que nous devons protéger à tout prix.

De nombreux exemples malheureux d’introductions volontaires ou accidentelles d’espèces apparemment inoffensives se sont révélés, par la suite, être de véritables catastrophes écologiques pour notre Pays.

A Hiva Oa, l’introduction du Grand Duc de Virginie pour chasser les rats n’aura abouti qu’à aider à faire disparaître le pahi, un martin-pêcheur endémique de l’île. A Tahiti, l’introduction du Miconia pour des raisons ornementales s’est transformée en véritable « cancer vert » pour nos montagnes et nos vallées.

Aujourd’hui, le code de l’environnement comptabilise 52 espèces déclarées menaçant la biodiversité. Et tout cela sans compter les pestes agricoles arrivées au Fenua par le biais de plantes ou d’animaux introduits illégalement dans notre Pays, à l’exemple du virus Banana Bunchy Top (BBTV) qui a été détecté à Tahiti en décembre 2016 et qui s’attaque à nos bananiers, ‘ōpuhi, gingembre et taro.

Notre Fenua est indemne de la majorité des maladies et des très nombreuses espèces dangereuses. Le principe de précaution doit donc s’imposer dans toutes nos décisions d’importation d’espèces végétales ou animales vivantes en Polynésie française. Tous ensemble, nous sommes responsables de la sauvegarde de notre biodiversité menacée.