Le Conseil des ministres a adopté, mardi dernier, un arrêté qui abroge les dispositions de l’arrêté du 8 avril 2020 qui encadraient la prescription et la dispensation hospitalière de l’hydroxychloroquine pour les patients atteints de la Covid-19.

Les médecins pourront prescrire ce médicament dans les indications thérapeutiques ou hors autorisation de mise sur le marché (AMM).

Cependant, les prescriptions hors AMM doivent demeurer exceptionnelles et dans l’intérêt des patients, en l’absence d’alternative thérapeutique médicamenteuse appropriée, et uniquement si elles sont considérées comme indispensables à l’amélioration ou à la stabilisation de l’état clinique. Par ailleurs, elles ne peuvent se faire qu’au cas par cas et non de façon systématique ou généralisée et en tenant compte des données acquises de la science. Or, l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de la covid-19 n’est pas établie selon la littérature scientifique.

Toute prescription et dispensation d’un médicament en dehors de son AMM demeurent sous la responsabilité pleine et entière des médecins et des pharmaciens.

Dans tous les cas, la prescription hors AMM impose une information éclairée du patient sur les bénéfices et risques encourus et sur l’absence de remboursement par la CPS.

Le ministère de la Santé alerte les professionnels de santé et les patients sur les risques liés à l’utilisation de ce médicament qui, sans suivi médical approprié, peuvent conduire à une hospitalisation.