La ministre du Tourisme et du Travail en charge du dialogue social, Nicole Bouteau, a présenté, lundi après-midi, un projet de protocole de fin de conflit aux représentants de l’intersyndicale de syndicats de salariés signataires du préavis de grève générale déposée le 28 août dernier. Participaient également à cette rencontre la ministre de la Modernisation de l’administration, Tea Frogier, la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, le ministre de l’Equipement, René Temeharo et des représentants de l’Etat, Cécile Zaplana, secrétaire général adjoint du haut-commissariat et Frédéric Sautron, directeur de cabinet par intérim du haut-commissaire.

L’essentiel des points de revendication, déjà discuté lors d’une rencontre organisée le 2 septembre dernier en présence du Président du Pays, Edouard Fritch et du Haut-commissaire de la République en Polynésie française, Dominique Sorain, portait sur:

– la remise en place d’une quatorzaine stricte dans des sites dédiés pour tout voyageur entrant ;

– l’augmentation de la capacité de tests ;

– la situation sanitaire des établissements scolaires ;

– la situation des salariés identifiés cas contacts en situation d’isolement ;

– la mise en place d’une caisse de chômage.

L’ensemble de ces points a été longuement discuté au cours d’échanges qui se sont déroulés de manière sereine et ont permis la signature, lundi soir, d’un protocole d’accord par la ministre en charge du dialogue social, Nicole Bouteau et les syndicats signataires du préavis de grève.

Concernant les conditions d’entrée et de séjour en Polynésie, une forte recommandation sera faite, à tous les voyageurs, via la plateforme ETIS, de limiter au maximum les interactions sociales après leur test avant départ et également dans l’attente des résultats des autotests réalisés 4 jours après leur entrée sur le territoire.

Les points de revendication liés à la situation sanitaire au sein des établissements scolaires ont fait l’objet d’un développement détaillé dans le protocole d’accord, le ministère de l’Education ayant tenu plusieurs réunions avec les représentants des enseignants et des parents d’élèves sur ces sujets.

La problématique sur laquelle les organisations syndicales se sont retrouvées avec les représentations patronales, reçues en réunion tripartite lundi en début d’après-midi, est celle de la situation des salariés identifiés, par le bureau de veille sanitaire (BVS), comme étant cas contact mis en isolement. Sur ce point, le gouvernement s’est engagé à réactiver le dispositif de « revenu exceptionnel de solidarité » (RES) mis en place en mars dernier. Ce dispositif permettra d’indemniser les salariés qui seraient identifiés comme cas-contacts de risque élevé, empêchés de travailler, du fait la recommandation d’isolement à domicile préconisée par le BVS.

Concernant la situation des salariés ayant perdu involontairement leur emploi, les parties ont convenu d’entamer des travaux avant la fin de l’année 2020. Dans cette attente, le dispositif DIESE va être prolongé jusqu’à la fin du 1er trimestre 2021 et sera révisé afin d’apporter un soutien renforcé aux salariés en réduction de temps de travail. Les salariés licenciés économiques pourront bénéficier du dispositif CAE ainsi que, pour ceux qui le souhaitent, d’un accompagnement indemnisé en matière de formation professionnelle dans le cadre d’un maintien ou d’une montée en compétences, ou bien pour un projet de reconversion.

Il a, enfin, été convenu que le Pays réunira de manière mensuelle les partenaires sociaux afin de faire un point sur la situation sanitaire et économique du Pays.

 

protocole d’accord