Le ministre de l’Equipement et des transports terrestre, René Temeharo, s’est exprimé, jeudi à l’Assemblée de la Polynésie, sur les transports en commun en Polynésie.
Répondant à une question de la représentante Teura Iriti, il a, tout d’abord, fait un point sur la situation actuelle en la matière.
« Ce réseau, dont nous avons hérité, a été mis en place sous l’égide d’anciennes conventions de délégations de services publiques conclues en 2001, qui ne permettaient pas de renouveler ce secteur, à commencer par la flotte de bus dont l’âge moyen était de 15 ans. Cette situation est, vous le savez, en cours de résorption à très court terme avec l’acquisition de 240 bus neufs d’ici fin 2020 et 160 qui sont ou seront livrés d’ici la fin de l’année 2019, dont 20 véhicules 100% électriques. » a déclaré le ministre.
Par ailleurs, les systèmes informatisés de régulation et d’information voyageurs sont en cours d’installation dans le transport en commun. Ils permettront au conducteur de vérifier sa ponctualité et si besoin, de maîtriser ses temps d’arrêts en conséquence. En outre, l’ensemble de la flotte sera prochainement géolocalisée et le Pays pourra à tout moment contrôler à distance les bus en circulation sur le réseau. Les usagers auront, pour la première fois, accès à une information en temps réel et disponible dans les gares routières de correspondances, sur l’application mobile et sur le site internet de l’opérateur.
« La congestion, c’est un phénomène de saturation des axes routiers, en raison de leur capacité de trafic, qui n’est pas extensible, et une conséquence directe de l’attractivité des pôles économiques. Avec l’augmentation du nombre d’habitants, et en conséquence, du nombre de déplacements sur les routes de Tahiti, force est de constater qu’il manque aujourd’hui des voies de circulation pour désengorger nos routes. Et la situation ne se résolvera pas d’elle-même, nous ne pouvons balayer cette question en espérant que demain, tout le monde choisira de venir à pied ou en bus au travail. Si cet effort n’est pas fait aujourd’hui, l’effort à réaliser demain sera encore plus grand car l’ubanisation aura encore progressé et davantage de gens seront impactés. Et, pour emporter l’adhésion de ces personnes-là et réussir le projet de la route du Sud qui bénéficiera à la presqu’île comme aux communes traversées, le gouvernement aura la tâche de proposer des alternatives satisfaisantes à chacun d’entre eux, qui tiendront compte non seulement de la nécessité de se reloger mais aussi du cadre de vie » a, en outre, souligné le ministre René Temeharo.