La crise sanitaire qui secoue le pays depuis plusieurs mois a entrainé une mobilisation forte des équipes médicales tant du CHPF (Centre hospitalier de la Polynésie française) que de la direction de la santé. Les professionnels libéraux infirmiers et médecins sont également mobilisés sur ce fléau.
Si l’épidémie est toujours active aux îles du Vent, elle n’épargne pas désormais les îles Sous-le-Vent, en particulier Raiatea, Bora Bora, et Huahine, et atteint quelques îles, notamment Rangiroa, où une augmentation des cas est avérée. Plusieurs autres cas isolés sont également signalés dans les autres archipels.
Dans ce contexte, le taux d’occupation des lits de réanimation au CHPF et le risque de surcharge hospitalière existe.
Afin d’anticiper une probable tension des lits de réanimation, pour palier au surmenage des soignants qui travaillent de façon intense depuis plusieurs mois, et pour faire face au risque de pénurie du personnel soignant, le Pays a décidé de faire appel à la Réserve sanitaire nationale. Animée par Santé publique France, la Réserve sanitaire est une communauté de professionnels de santé volontaires et mobilisables par l’État (médecins, soignants, techniciens de laboratoire, manipulateurs radio…).
Capable d’intervenir dans un délai très court, la Réserve sanitaire a déjà dépêché 12 réservistes infirmiers en activité depuis plusieurs jours au CHPF. Douze autres professionnels viendront en renfort prochainement.
Par ailleurs, ne disposant pas d’effectifs soignants en nombre suffisant, le Pays a obtenu que les 49 étudiants infirmiers de 2ème et 3ème année au sein de l’Institut de Formation des Professions de Santé Mathilde Frébault, soient mobilisés afin de renforcer le personnel du CHPF. Cet appui important d’étudiants polynésiens viendra, dans les jours qui viennent, soutenir les équipes les plus sollicitées en activité au CHPF. Cette solidarité professionnelle est saluée par les autorités du Pays.