Le Vice-président et ministre du Logement, de l’aménagement, en charge des transports interinsulaires, Jean-Christophe Bouissou, accompagné du ministre de la Santé, Jacques Raynal, a tenu un point presse à l’issue du premier Conseil des ministres de l’année 2022, relatif à divers sujets d’actualité, ce mercredi, à la Présidence.

Les ministres sont revenus sur les thèmes suivants : les dossiers d’ouverture à la concurrence dans le secteur de l’aérien et dans celui de la téléphonie mobile, le projet de centre d’accueil de jour Te Vaiete, et le prix des test RTPCR.

Le directeur de l’aviation civile (DAC), Georges Puchon, le chef du bureau des affaires juridiques de la Direction générale de l’économie numérique (DGEN), Gaston Wong, et le directeur de la construction et de l’aménagement (DCA), Bernard Amigues, étaient également présents.

Le Vice-président, dans un premier temps, a abordé l’ouverture à la concurrence du ciel polynésien avec l’arrivée de plusieurs nouvelles compagnies aériennes interinsulaires : Air Motu Link, Air Moana (Natireva), et Air Bora Bora.

La mise en place de nouvelles compagnies aériennes suscite un grand intérêt auprès des acteurs économiques du Pays et profitera à tous les usagers. En effet, la concurrence apporte une baisse des prix significative, a expliqué le directeur de la DAC, Georges Puchon. Le ministre a ainsi affirmé : « Nous souhaitons que la concurrence s’installe ». En vue de l’augmentation nette du nombre d’avions, une structuration spéciale de la gestion de la place sur le tarmac sera nécessaire, ainsi que dans les aérogares pour l’enregistrement des passagers et le traitement des bagages.

Il a ensuite évoqué la problématique sur l’itinérance Onati / Vodafone. A ce sujet, le Vice-président a rappelé que le gouvernement agit en tant que régulateur, et qu’il est naturellement très favorable à la concurrence. Vodafone doit rester concurrent de Onati, dans l’intérêt de la population. Selon le ministre, les deux opérateurs ont tout intérêt à se coordonner et à trouver dans la discussion un terrain d’entente concernant la répartition des antennes sur le territoire.

Le ministre du Logement s’est également exprimé sur le projet de centre d’accueil de jour Te Vaiete, destiné aux personnes sans domicile fixe (SDF). Il a d’abord salué le travail réalisé par Père Christophe au profit des SDF. Il a par la suite voulu rassurer le prêtre, concernant l’avancement du dossier Te Vaiete, qui, du fait de sa complexité, nécessite un travail minutieux par les experts en charge de délivrer le permis de construire. « Il est prévu d’accueillir chaque jour jusqu’à 165 personnes : des questions de sécurité, d’assainissement et de traitement des eaux se posent » a expliqué le Vice-président qui rappelle que cette structure recevant du public n’est pas traitée comme un permis ordinaire. Enfin, il a rappelé que le centre Te Vaiete, est prévu d’être implanté sur un terrain affecté par le Pays, et c’est donc un projet que le Gouvernement souhaite voir aboutir. « En tant que partie prenante, le Gouvernement ne souhaite en aucun cas empêcher l’aboutissement d’un tel projet, mais il ne peut pas non plus accorder des passe-droits » a-t-il énoncé.

Bernard Amigues, directeur de la construction et de l’aménagement (DCA), a indiqué que ce dossier faisait partie des 977 dossiers déjà en attente de traitement, justifiant ainsi le délai d’attente. Pour mémoire, 3500 dossiers ont été traités en 2021. « Si nous avons les derniers éléments cette semaine, on pourrait avoir un permis de construire d’ici peu » a indiqué le ministre qui s’est voulu rassurant concernant le délai d’instruction.

Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a terminé le point presse par un exposé rapide sur la situation épidémiologique en Polynésie française. Il s’est aussi exprimé sur le tarif des tests RTPCR, facturés par l’Institut Louis Malardé, ayant fait l’objet d’un article dans la presse. « Le prix de ces tests est justifié, d’abord, car c’est une technicité qui fait intervenir des données génétiques, très sensible, et donc nécessite un équipement coûteux propre pour chaque test effectué, et d’autre part qui nécessite la mise en place par l’institut Malardé, de moyens humains conséquents, qui travaillent essentiellement de nuit et sont ainsi rémunérés à hauteur du nombre d’heures travaillées, ainsi que de la qualité de leurs heures de travail » a-t-il justifié, ajoutant que l’Institut Malardé applique une tarification prévue pour chaque acte de laboratoire et consultable sur son site.

Annexe – Compagnies aériennes interinsulaires