Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, le Haut-commissaire, Dominique Sorain, le procureur général, Thomas Pison, et le procureur de la République, Hervé Leroy, ont signé, mercredi, au Haut-commissariat, le plan de lutte contre l’Ice.

Si le cannabis reste la première drogue consommée en Polynésie française, la consommation de méthamphétamine s’est banalisé et touche désormais toutes les couches de la société en particulier les plus jeunes. En effet, la tranche des moins de 20 ans consommant de l’ice a doublé entre 2018 et 2019 (environ 4% des nouveaux patients pris en charge par le Centre de consultation spécialisé en alcoologie et toxicomanie (CCSAT) en 2019 contre 2% en 2018).

La lutte contre le trafic de drogues, et plus particulièrement de l’ice, constitue donc une priorité au regard des infractions constatées à la législation sur la consommation de produits et de plantes classés comme stupéfiants. En effet, le taux pour 1000 habitants est multiplié par 2 comparé au taux national (6.38 contre 3.20 en 2019).

Dans ce contexte, la lutte contre le trafic et la consommation d’Ice est, depuis plusieurs mois, une préoccupation constante et une politique publique prioritaire pour l’ensemble des autorités (Etat, Pays, communes) ainsi que des principaux acteurs associatifs et religieux qui sont des relais d’opinion incontournables en Polynésie française.

Des actions d’ampleur ont d’ores et déjà été mises en œuvre, telles que le renforcement des contrôles sur les aéroports secondaires, le renforcement de la surveillance du vecteur postal, la mise en place de groupe de partenariat opérationnel (GPO) en zone police et déclinaison de la Sécurité du Quotidien, la mise en place d’opérations de dissuasion des clients à proximité des points de vente, une fermeté de la réponse pénale, l’augmentation des saisies d’avoir criminels, une campagne de sensibilisation au danger de l’Ice ainsi que sur les peines encourues et les saisies d’avoir criminels, ou encore la prévention en milieu scolaire (intervention Maison de la confiance et protection de la famille anciennement BPDJ).

Le plan de lutte contre les trafics de stupéfiants a vocation à valoriser les actions d’ores et déjà effectives, à les développer, et à identifier de nouvelles démarches stratégiques, opérationnelles et préventive. Il complète l’action dissuasive de l’autorité judiciaire qui adopte une réponse pénale forte.

La lutte contre le trafic de produits stupéfiants en Polynésie française est une priorité intégrée dans le Plan territorial de prévention de la délinquance depuis 2016. En effet, l’augmentation des violences liées à la consommation ou au trafic d’Ice ont des répercussions au sein des familles et alimentent le sentiment d’insécurité.

Ce fléau constitue une politique publique prioritaire pour laquelle tous les moyens sont mobilisés. Ainsi, il est apparu nécessaire de décliner les grandes orientations nationales au travers de l’adoption d’un plan prenant en compte les spécificités locales, et notamment, la montée en puissance du trafic de méthamphétamine (Ice). Ce plan se décline en 3 volets et se base sur une approche globale, pluridimensionnelle et complémentaire de la problématique : la répression, la prévention et la communication.

 

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