Le ministre de l’Agriculture, Tearii Alpha, le représentant du Haut-commissaire, Guy Fitzer, chef des subdivisions administratives des Iles du Vent et des Iles Sous-le-Vent, et Thomas Moutame, Président de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL) ont officiellement ouvert, vendredi matin, la 35ème édition de la foire agricole, sur le site d’exposition de Outumaoro.
Les représentantes de la fédération Horticole « Hei Tini Rau », Patricia Hoata et Yvette Temauri, les représentants de la commune de Punaauia et les représentants du secteur primaire, agriculteurs, éleveurs, artisans étaient également présents pour l’événement.
Ce rendez-vous incontournable du calendrier officiel des manifestations du Pays, revient cette année dans un format réduit. La « mini » foire agricole se déroulera durant dix jours, du 26 novembre au 5 décembre, sur le site d’exposition de Outumaoro mais également dans les jardins de la mairie de Punaauia, avec pour thème : « Te mau hotu rau o te Fenua ! To tatou ia ora ! ».
La chambre de l’agriculture souhaite valoriser les savoirs faire des professionnels et souligner la place de l’agriculture dans la société polynésienne. En effet, les produits agricoles locaux doivent être mis au centre des choix de consommation, donc au cœur de l’alimentation. C’est à cet égard qu’une Loi du Pays a été adoptée à l’unanimité hier par les membres de l’Assemblée de la Polynésie française pour intégrer une part obligatoire d’au moins 50% de produits locaux dans la restauration scolaire du 1er et du 2nd degré d’enseignement.
Pour ce faire, depuis 2018, le Pays a fait le choix de consacrer des budgets conséquents et sans précédents au secteur primaire. Pour l’année 2022, 13 milliards Fcfp seront consacrés à la mise en œuvre de programmes dédiés à l’agriculture et aux aménagement ruraux. De plus, une règlementation sera très prochainement proposée en vue de permettre aux communes de multiplier les actions pour valoriser les produits du terroir comme le « market drive » qui a connu un fort succès durant la crise sanitaire.
A l’heure où la « mal-bouffe » impacte la santé des polynésiens au plus haut point, le Pays est convaincu que le développement du secteur primaire est une solution évidente et que le « manger local » doit être un choix affirmé, valorisé et soutenu, afin de garantir la sécurité et l’autonomie alimentaire du territoire.
Le Gouvernement et l’Assemblée de la Polynésie Française mettront tout en œuvre pour que le secteur primaire devienne un modèle de transformation agricole, de transition agroécologique et de solution de bonne santé pour notre population.
Le ministre a insisté sur la pérennité de cet événement et a souligné l’engagement et le dévouement des agriculteurs et des personnes qui œuvrent dans ce secteur. L’agriculture est en effet un levier fondamental de développement économique pour le Pays.