Engagée dans la transition de son agriculture et de son alimentation depuis 2019, la Polynésie française accueille, à partir de ce lundi 2 octobre, et ce, jusqu’au vendredi 6 octobre, dans les locaux de l’hôtel Hilton Tahiti, le séminaire  régional sur la durabilité des systèmes alimentaires du Pacifique, organisé dans le cadre du projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE), et financé par le 11e Fonds européen de développement (FED) régional.

La sécurité alimentaire et les systèmes alimentaires du Pacifique sont menacés par les effets du changement climatique et l’inflation générale. Considérant que cette situation aura des conséquences plus graves pour notre région si elle n’est pas gérée dès maintenant de manière intégrée, la Communauté du Pacifique a répondu à la demande de la Polynésie française, d’organiser un séminaire régional sur la durabilité des systèmes alimentaires.

Ce séminaire a donc officiellement ouvert ses portes ce lundi au matin, en présence d’Éliane TEVAHITUA, Vice-présidente et ministre de la culture, de l’enseignement supérieur, de l’environnement, du Foncier et de l’artisanat, en charge des Relations avec les Institutions, et de Taivini TEAI, ministre de l’agriculture et des ressources marines, en charge de l’alimentation et de la recherche.

Pour ce 1er jour d’ouverture, une centaine de participants étaient présents, des décideurs politiques, scientifiques, acteurs publics et privés, société civile, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna, ainsi que des représentants de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture – Food and Agriculture Organization of the United Nations), du CSIRO (Organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique – Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation), auxquels se joignent les différents acteurs du système alimentaire de la Polynésie française.

Afin de renforcer l’intégration régionale des territoires français du Pacifique et de s’inscrire dans une approche océanienne des questions d’alimentation, certains Pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) de la région du Pacifique comme Fidji, Kiribati et Samoa, étaient également présents.

Tout au long de cette journée, les délégations présentes ont pu présenter et partager leurs programmes et leurs expériences en faveur d’un accès facilité à des aliments sains et nutritifs, du soutien au développement des secteurs agricole, aquacole, de la pêche et des industries agro-alimentaires, afin de renforcer la résilience de leurs systèmes alimentaires face au dérèglement climatique.

Il est à noter que ce séminaire sur la durabilité des systèmes alimentaires dans le Pacifique poursuit un double objectif :

– le partage par les bénéficiaires de PROTEGE des leçons tirées du projet avec les parties prenantes et les participants du Pacifique ;

– l’apprentissage entre pairs et le partage d’expériences dans tout le Pacifique, sur les environnements alimentaires et l’accès à des aliments sains et nutritifs, le soutien au développement du secteur agroalimentaire, ainsi que le renforcement de la résilience des systèmes alimentaires dans le contexte du changement climatique.

De manière transversale, il est également visé la création d’un réseau régional d’innovateurs en matière de systèmes alimentaires.

Pour rappel, le projet PROTEGE a pour objectif de construire un développement durable et résilient des économies des PTOM du Pacifique face au changement climatique, en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables. PROTEGE est financé par l’enveloppe régionale du 11e Fonds européen de développement de l’Union Européenne à hauteur de 36 millions d’euros, soit 4,3 milliards F CFP et est mis en œuvre par la Communauté du Pacifique (CPS) et le Programme régional océanien de l’environnement (PROE) au bénéfice de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Wallis et Futuna et de Pitcairn.