Le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuiahutapu, a ouvert mercredi soir l’édition 2018 du Heiva i Tahiti.
Cette édition d’envergure regroupe 37 formations de chants et danses, 19 pupu ‘ori et 18 pupu hïmene, qui incarneront cette année la vitalité et la force de notre culture.
Plusieurs milliers d’artistes, des centaines de petites mains, des familles entières ont travaillé des mois pour cet instant unique : danser et chanter notre langue, notre terre, nos légendes, nos savoirs… sur le Tahua To’ata, temple des arts traditionnels à ciel ouvert.
La magie du Heiva est une incroyable rencontre entre les talents des chorégraphes, des musiciens, des chanteurs, des danseurs mais aussi des costumiers, qui inventent chaque année de magnifiques costumes. L’exposition, « La Danse des costumes » au Musée de Tahiti et des îles en est un digne reflet.
La soirée a commencé par la cérémonie du Rähiri. Cette cérémonie ancestrale lie de manière très forte les groupes et le jury qu’ils ont élu. Moment de Paix, d’union, engagement de respect mutuel, il doit durer au moins jusqu’à la soirée de remise de prix.
Lors de son discours, le ministre a rappelé que la culture était au cœur de la société, au cœur de notre quotidien économique et au cœur de ses préoccupations. Tous les événements qui y contribuent durant ce Heiva le rappellent avec éclat. Qu’il s’agisse du Heiva des écoles, de la Nuit de Gala du Conservatoire, des concours du Heiva, du Umu ti, des sports traditionnels, de l’exposition installée au Musée sur la danse des costumes ou du spectacle proposé par le groupe Hitireva sur le marae Arahurahu, tous diffusent le même message d’amour pour notre culture.
En outre, le ministre de la culture a annoncé qu’un nouveau prix sera remis cette année au pupu hïmene qui aura remporté le plus de points dans les catégories obligatoires, le prix Tumu ra’i fenua. Ainsi, comme la danse, le chant a désormais son grand prix, qui récompensera l’excellence.
De plus, la meilleure danseuse et le meilleur danseur du Heiva seront invités à rejoindre l’équipe du Conservatoire Artistique de Polynésie française, le Te Fare Upa Rau, pour une année de cours auprès des gardiens de notre tradition.
Enfin, il a rendu un vibrant hommage à Patrick Amaru, récemment disparu. Auteur le plus titré du Heiva, il œuvrait avec ardeur pour sa culture avec l’association Haururu Papenoo, avec Littera’maohi et bien d’autres encore.