La ministre du Travail, des Solidarités et de la Formation, en charge de la Condition féminine, de la Famille et des Personnes non autonomes, Virginie Bruant, a prononcé une allocution, jeudi matin à l’occasion de l’ouverture du colloque intitulé « La dignité des détenus dans les prisons des Outre-mer, à la lumière de l’expérience polynésienne », organisé par l’Université de la Polynésie française en partenariat avec le ministère des Solidarités.
La ministre a rappelé dans un premier temps que l’augmentation significative des violences à l’égard d’autrui, n’aide guère à poser un regard bienveillant sur les personnes commettant des actes délictueux, qui sont incarcérées soit à Nuutania ou à Tatutu, avant de préciser que « Tellement de causes peuvent être à l’origine de ces maux : une déscolarisation arrivée beaucoup trop tôt ; l’absence d’emploi et de ressources nécessaires pour assumer sa famille, la consommation excessive d’alcool et de produits stupéfiants tels que l’Ice et le cannabis, un manque d’affection, une perte de lien avec sa famille, ses amis, ses proches…et j’en passe ! »
Son propos, n’est pas de déresponsabiliser les auteurs de leurs crimes, ni de les prendre en pitié, mais plutôt de garder en mémoire finalement que l’emprisonnement marque de son empreinte le devenir de ces personnes.
Pour garantir un meilleur lendemain et offrir une véritable deuxième chance à toutes ces personnes, une loi de Pays favorisant l’insertion sociale par l’activité économique a été promulguée le 24 janvier 2022.
Cette nouvelle disposition règlementaire permettra de mettre en place un parcours individualisé tenant compte des ressources et potentiels de chacun, et concerne notamment les personnes placées sous-main de justice ou incarcérées.
La priorité de la ministre, va être de définir une politique d’inclusion sociale en mobilisant tous les acteurs économiques autour du déploiement de ce nouveau dispositif.
Dans cet objectif, la ministre compte présenter prochainement à l’assemblée de Polynésie française un schéma d’insertion sociale en vue d’asseoir une véritable stratégie sur les prochaines années.
« Il nous faut généraliser un parcours d’insertion sociale qui puisse répondre aux besoins des personnes les plus en difficultés. Ces dernières retrouveront ainsi de la dignité et de meilleures conditions de vie. »
C’est donc avec grand intérêt et motivation que la ministre a tenue à participer à ce colloque, afin de réfléchir et de construire une société plus solidaire et inclusive, celle où la dignité humaine reprendra tous ses droits.