Pour la première fois dans le domaine des études américaines, un événement de cette envergure est organisé au Fenua, à l’Université de la Polynésie française (UPF). Ce colloque international, baptisé « Henry Adams et les Mémoires de Ariitaimai », portant sur l’histoire de la descendante des derniers chefs du clan de Teva, Ariitaimai, a ouvert ses portes ce matin, lundi 27 février, et ce, jusqu’au 2 mars, à l’UPF de Punaauia, en présence d’Edouard Fritch, Président de la Polynésie française.

Initié et co-organisé par Florent et Carole Atem, tous deux enseignants et maîtres de conférences, ce colloque est l’occasion de découvrir ou redécouvrir un jalon important de l’historiographie tahitienne, une personnalité majeure de l’histoire de Tahiti, et l’un des rares témoignages directs des temps anciens.

Pendant quatre jours, d’éminents professeurs, dont quatre en provenance d’universités du continent nord-américain, et une de l’université de Hawaii – Mānoa, spécialistes de Henry Adams et de Ariitaimai, des chercheurs de l’UPF, ainsi que des doctorants, échangeront avec des descendants de l’illustre cheffesse des Teva et de la reine Marauta’aroa. Ils dévoileront à l’occasion de ce colloque, des éléments extraits de leur patrimoine familial, jusqu’à présent absents de l’historiographie polynésienne. Les intervenants présenteront le résultat de leurs plus récentes recherches sur la personnalité de Ariitaimai, son statut de grande dame de la société polynésienne, et son rôle politique qui a déterminé le cours de l’histoire de son Pays.

Une restitution de ce colloque se fera en langue tahitienne dans le fief des Teva à Papara. Une journée de sortie culturelle clôturera ce colloque afin de permettre aux invités internationaux et locaux, de visiter les sites historiques mentionnés par l’historien américain dans les Mémoires de Ariitaimai. Enfin, une exploitation ultérieure des travaux du colloque devrait permettre une ‘‘réflexion sur l’adaptation des manuels scolaires’’.

A l’occasion, le Président Edouard Fritch, a prononcé un discours d’ouverture, notamment pour saluer le travail remarquable de la famille Atem, organisateur de cet événement : « Je dois vous avouer que j’ai de l’admiration et du respect pour cette famille pleine de ressources… Merci et bravo pour toute cette énergie au service des autres, au travers de l’enseignement, et de la musique. » …       « Ce colloque sur une personnalité importante de notre histoire, Ariitaimai, est un nouveau pas dans votre envie de servir votre Pays, en apportant votre pierre sur un thème qui semble lier, à la fois, l’histoire, la littérature, la sociologie, la politique et l’anglais », a-t-il conclu son discours.

Yvonnick Raffin, ministre des Finances, et de l’Economie, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture, Christelle Lehartel, ministre de l’Education, ainsi que Jean-Paul Pastorel, vice-président de l’UPF, Thierry Terret, vice-recteur de la Polynésie française, et plusieurs autres personnalités publiques, étaient également présents.