Le 10ème Colloque international des plantes aromatiques médicinales et cosmétopées a officiellement débuté, lundi matin, au lycée hôtelier, à Punaauia. Le ministre du Logement, Jean-Christophe Bouissou, représentant le ministre de l’Economie verte, Tearii Alpha, actuellement en mission hors Polynésie, a prononcé un discours d’ouverture.

« Notre Pays se distingue par la vaste étendue de sa zone maritime (5 millions de km²) et un isolement géographique fort. Avec ses 118 îles, dont 84 atolls, disséminées sur une surface aussi grande que celle de l’Europe, il se caractérise par une importante diversité d’un point de vue climatique, géomorphologique, des écosystèmes, des habitats et des espèces. A titre d’exemple, plus de 70% des 660 plantes à fleurs indigènes en Polynésie française sont endémiques, c’est-à-dire uniques au monde », a déclaré le ministre.

« Les plantes occupent donc une place centrale dans les modes de vie traditionnels et modernes polynésiens. Les « faa’apu » (vergers et potagers traditionnels), les « ra’au tahiti» (médicaments traditionnels à base de plantes), les massages et soins traditionnels réalisés avec du monoï (huile de coco macérée avec la fleur odoriférante de « tiare Tahiti »), et les couronnes végétales (fleurs, fougères, graines, fruits et écorces), font partie intégrante du quotidien des Polynésiens. Ce patrimoine culturel remarquable a forgé l’identité des habitants de nos îles », a également ajouté le ministre.

Cet événement international réunira une centaine d’experts et chercheurs en botanique, ethnobotanique, chimie des substances naturelles, mais également médecins, pharmaciens, praticiens des savoirs traditionnels, agronomes, agriculteurs, chefs d’entreprises, en provenance des collectivités françaises d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion), de métropole et d’Europe, mais également de la région Pacifique (Fidji, Hawaii, Japon). Ils auront pour objectif de répondre à l’enjeu croissant de la valorisation des plantes aromatiques, médicinales, alimentaires et de la cosmétopée dans les territoires d’Outre-mer.

La Polynésie française s’est engagée dans une démarche de valorisation de ses ressources naturelles et le développement de filières économiquement viables, durables et équitables et particulièrement sur la règlementation dont l’accès et le partage des avantages (APA) doivent évoluer. Ce colloque international permettra, ainsi, de la positionner comme un pôle d’excellence en la matière pour le bénéfice des Polynésiens.