Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, en compagnie notamment du Vice-président et ministre de l’Agriculture, Tearii Te Moana Alpha, a ouvert, jeudi, la 1ère rencontre des tables rondes sur la transition alimentaire. Organisée par la Direction de l’agriculture, la Direction des ressources marines, la Direction de la santé et en partenariat avec le projet PROTEGE (Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des Ecosystèmes) mis en œuvre par la Communauté du Pacifique (CPS) et financé par l’Union Européenne, cette première table ronde a réuni environ quatre-vingt acteurs du système alimentaire de Polynésie française : institutions, services administratifs, acteurs économique, consommateurs, confessions religieuses, milieu associatif, etc.
Cette table ronde s’inscrit dans la volonté du Pays de positionner la transition alimentaire comme un axe fondamental des politiques publiques, l’objectif étant l’adoption courant 2022 d’un plan stratégique, opérationnel et concerté sur 10 ans, fixant les actions à engager pour opérer cette nécessaire transition alimentaire. L’impact humain de la pandémie de la Covid-19 en Polynésie française a en effet mis en évidence le mauvais état de santé général des polynésiens dont l’une des causes est la mauvaise alimentation.
Cette première rencontre avait pour ambition le partage et l’appropriation, par tous les acteurs concernés, du diagnostic du système alimentaire de Polynésie française, réalisé dans le cadre de PROTEGE qui bénéficie de l’enveloppe régionale du 11ème Fonds Européen de Développement régional de l’Union européenne. Ce diagnostic analyse le système alimentaire polynésien au travers de 4 axes : la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la durabilité environnementale, la durabilité économique et la gouvernance alimentaire. Il permet également de mettre en lumière, pour chaque axe, l’existence d’initiatives locales porteuses de changement.
Animé par une équipe de facilitateurs de la DMRA (Direction de la modernisation et des réformes de l’administration), et accompagné d’experts du domaine de l’alimentation, l’évènement doit également permettre l’appropriation des principaux schémas directeurs et stratégies sectoriels existants, afin que la co-construction du plan de transition alimentaire de Polynésie française s’élabore sur la base d’un constat éclairé et partagé par tous. Dans cette perspective, deux autres tables rondes seront organisées début novembre afin de poursuivre la dynamique initiée.
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