Le Président Edouard Fritch a prononcé un discours, jeudi matin, à l’occasion de l’ouverture de la session extraordinaire à l’Assemblée de la Polynésie française.
« Cette session extraordinaire de notre assemblée a été principalement motivée par la nécessité de soumettre à votre approbation le renforcement des mesures d’urgence pour préserver les emplois et les entreprises, notamment dans les secteurs du tourisme et des métiers connexes », a souligné le Président du Pays.
En effet, le 29 janvier, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus et de ses variants, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la fermeture des frontières nationales, et par voie de conséquence celles de la Polynésie française. Cette décision s’est appliquée en Polynésie, le 3 février dernier. Et dès le 29 janvier, le gouvernement s’est réuni en séminaire pour faire le point sur la situation et préparer les mesures d’urgence à mettre en œuvre pour sauvegarder l’économie et accompagner les personnes les plus fragiles. Ce sont donc ces mesures qui sont présentées lors de cette séance aujourd’hui.
« A ce jour, notre situation sanitaire est satisfaisante. Nous enregistrons 22 nouveaux cas positifs par jour et un total de 73 cas actifs sur l’ensemble de la Polynésie. Le nombre d’hospitalisations est à 7 malades dont 4 placés en réanimation. Et nous cumulons un total de 136 décès », a indiqué Edouard Fritch.
La situation sanitaire est donc satisfaisante, voire rassurante. Elle est le résultat des efforts des Polynésiens depuis la mi-octobre 2020.
Le Président s’est ensuite exprimé sur la situation économique et sur les mesures prises en soutien à l’économie.
« Pour l’immédiat, nous devons parer aux urgences économiques et sociales de notre fermeture actuelle et c’est l’objet des mesures de sauvegarde que nous vous présenterons au cours de cette session extraordinaire. », a ajouté le Président.
Il a rappelé la décision du gouvernement de fermer les frontières en mars 2020, période pendant laquelle le gouvernement avait immédiatement mis en place des mesures d’urgences nécessaires à la sauvegarde des entreprises, des emplois, mais également des mesures en faveur des plus démunis, avec d’une part, les dispositifs mis en œuvre pendant le confinement : revenu exceptionnel de solidarité (RES) en faveur des salariés, Indemnité de solidarité (IS) pour les travailleurs indépendants, Indemnité exceptionnelle (IE) en faveur des travailleurs indépendants, et la convention d’aide exceptionnelles de solidarité (CAES), pour ceux qui n’avaient aucun revenu dans la famille. Et d’autre part, les mesures post-confinement destinées à des secteurs jugés prioritaires, pour accompagner la reprise progressive de l’activité économique : le DIESE, pour soutenir les entreprises obligées de réduire leur activité et compenser ainsi les pertes de salaire, et le DESETI, pour soutenir les travailleurs indépendants contraints de cesser leur activité.
Sur cette période, ce sont 27.000 personnes qui ont été aidées, pour un total de 6,9 milliards Fcfp. Ce sont donc 27.000 personnes qui n’ont pas perdu leur emploi ou leur revenu. Ces dispositifs d’urgence ont été efficaces et efficients puisqu’ils ont préservé et sauvé un grand nombre d’emplois. Ainsi, dans cette dynamique de relance économique et d’une sauvegarde des emploi, le gouvernement a décidé de prolonger et de renforcer ces mesures de soutien à l’économie polynésienne.
« Lors du séminaire gouvernemental organisé en urgence les 29 et 30 janvier dernier, il a été décidé la mise en place d’un second plan de sauvegarde des emplois pour amortir les conséquences économiques et sociales qu’engendreront les nouvelles restrictions à l’entrée de la Polynésie. Alors que les dispositifs exceptionnels mis en place ne courraient que jusqu’au 31 mars, nous vous proposons de les prolonger au 1er juillet avec certains aménagements, soit une prolongation d’un mois. », a annoncé le Président.
« Mes chers amis, tout le gouvernement est mobilisé pour sauver et redresser notre Pays. Nous ne nous laisserons pas terrasser par un virus. Nous ne faiblirons pas malgré les difficultés,», a conclu le Président.