Une opération de lutte contre la mouche des fruits et Brontispa, important ravageur des cocotiers, a été réalisée mercredi dernier à Tubuai.
Le Président Edouard Fritch et le ministre de l’Economie verte, Tearii Alpha, ont été sensibilisés, lors de la tournée gouvernementale, le 13 janvier dernier, par les élus de l’île de Tubuai, sur la nécessité d’augmenter les actions de lutte biologique contre les mouches des fruits et Brontispa sur leur île.
La Direction de l’Agriculture (DAG) mène un programme de lutte biologique contre ces deux ravageurs dans l’ensemble des archipels de la Polynésie. Ce programme consiste à introduire l’ennemi naturel du ravageur (les micro-guêpes Fopius contre la mouche des fruits et Tetrastischus contre Brontispa) dans les îles infestées afin de rétablir un équilibre naturel. Ainsi, ces micro-guêpes produites par le centre de recherche agronomique de la DAG, sont lâchés dans quelques zones très infestées, où elles vont se reproduire, aux dépens de la mouche des fruits ou de Brontispa, puis se multiplier, se disperser et contribuer à la diminution de ces pestes dans toute l’île.
A Tubuai, 3 espèces de mouches de fruits ont été recensées (Bactrocera tryoni, B. dorsalis et B. kirki). Plusieurs lâchers ont été effectués, particulièrement en saison des litchis, depuis ces dernières années, soit 7 envois depuis 2017 pour un total de 29 000 micro-guêpes. Concernant le Brontispa, 7 envois de Tetrastischus ont été réalisés de mai 2017 à novembre 2018 pour un total de 170 000 micro-guêpes.
Le contrôle obtenu peut varier en fonction des spécificités de chaque île, comme la présence de nombreux goyaviers de chine situés au centre de l’île de Tubuai, qui créée une zone favorable à la reproduction de mouches de fruits, et, fluctuer au cours des saisons, notamment aux Australes, où le climat frais ne permet pas à la micro-guêpe utilisée contre le Brontispa, d’être très efficace.
La Direction de l’Agriculture rappelle à la population, que chacun peut contribuer à la lutte contre les mouches des fruits, en détruisant les fruits tombés au sol, en installant des pièges à phéromones pour tuer les mâles et en pulvérisant des appâts protéinés pour tuer les femelles.