Afin de s’informer de la gestion de l’affaire de harcèlement qui a eu lieu au collège de Punaauia et qui a résulté de la tentative de suicide d’une collégienne le 22 mai dernier, Ronny Teriipaia, ministre de l’Éducation, s’est rendu dans la matinée du vendredi 9 juin, au collège de Punaauia, accompagné d’Eric Tournier, directeur général de l’Éducation et des Enseignements (DGEE), de Thierry Terret, vice-recteur de la Polynésie française, de Christian Morhain, inspecteur académique – inspecteur pédagogique régional (IA – IPR) établissements et vie scolaire, et de Yannick Hernandez, inspecteur référent du collège de Punaauia.

Sur place, le ministre a rencontré, dans un premier temps, les élèves et le personnel pédagogique du collège. Ces premiers lui ont réservé un accueil chaleureux dès son entrée au sein de l’établissement au rythme des percussions polynésiennes et de chants en reo mā’ohi.

Dans un second temps, le ministre s’est entretenu avec la cheffe de l’établissement, la principale adjointe, l’assistance sociale, la psychologue, l’infirmière, la gestionnaire agent comptable et le directeur adjoint des sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA). Lors de ce long entretien, la cheffe de l’établissement a présenté la situation du collège, notamment l’effectif d’élèves et de personnels, le taux d’absentéisme, de sanctions et de bagarres. De même, l’assistante sociale a dressé un état des lieux du dispositif de lutte contre les situations de harcèlement en milieu scolaire. Elle a notamment exposé le cas de l’élève récemment victime de harcèlement scolaire, le protocole qui avait été mis en place par l’établissement avant, pendant et après la tentative de suicide de la jeune fille.

Dans un troisième temps, le ministre s’est entretenu avec les représentants des élèves des niveaux de 6ème  5ème et 4ème ainsi qu’avec les représentants des personnels de l’établissement. Les représentants des élèves ont exposé leurs préoccupations face au harcèlement scolaire, à l’usage du téléphone dans l’enceinte de l’établissement et à l’usage de vapoteurs (cigarettes électroniques) par les collégiens. En ce qui concerne le harcèlement scolaire, ils ont notamment évoqué la difficulté des victimes de se confier à des adultes. Ils ont par ailleurs exposé comment leur rôle de représentants et/ou de délégués pouvaient mettre en confiance leurs camarades de classe afin de libérer la parole. Par ailleurs, pour ce qui est de l’utilisation de vapoteurs, le service juridique de la DGEE travaillera en concertation avec le collège de Punaauia afin d’inscrire dans le règlement intérieur de l’établissement, l’interdiction des vapoteurs au sein de l’établissement.

Les représentants de personnels ont, quant à eux, fait part de leurs doléances, à savoir un renforcement des formations à destination du personnel pédagogique et la sensibilisation des parents d’élèves.

Enfin, le ministre a visité une partie du collège, notamment les salles attribuées au SEGPA et le réfectoire.

Ce dernier a exprimé son total soutien à la jeune fille du collège victime de harcèlement et à sa famille, et a rappelé que le harcèlement scolaire est reconnu comme un délit pénal depuis mars 2022.

Le directeur général de la DGEE a quant à lui, rappelé l’existence d’une cellule de lutte contre le harcèlement scolaire à disposition des élèves au sein de la DGEE. Cette cellule est joignable :

– Par téléphone au 40 46 29 29

– Sur Messenger : https://m.me/stopharcelementpf

– Sur Facebook : https://www.facebook.com/stopharcelementpf

– Par e-mail : stopharcelement@education.pf

Cette cellule a pour but de relayer les situations de harcèlements ou de cyberharcèlements en milieu scolaire afin d’y apporter une réponse rapide et adaptée.