Le Président Edouard Fritch, le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, et le Gouvernement ont appris, avec une infinie tristesse, le décès de Patrick Araìa Amaru, ce lundi 18 juin.
Ce départ brutal, à l’aube des fêtes du Heiva, prive le Fenua de l’un de ses grands auteurs, de l’un de ses artistes les plus talentueux et surtout, d’un homme de cœur, discret, humble, aimant plus que tout la transmission des savoirs et des connaissances.
« J’écoutais encore une de ses premières chansons intitulée : ‘ E te mau metua ’ interprétée par Patrick Noble avec Michel Poro’i à la guitare. Il exprimait déjà l’importance de ce lien intergénérationnel et de la transmission des savoirs. C’est grâce à notre ami commun Michel, que nous nous sommes rencontrés car il cherchait des auteurs pour ses compositions. Nous étions alors tous les deux inconnus dans le monde de la musique », témoigne le ministre de la Culture.
Chacun se rappelle aussi que Patrick Amaru avait remporté le prix du meilleur auteur en chant de 2012 à 2015 avec Haururu Papenoo, et aussi en danse avec les groupes Heikura Nui, Nonahere et Toakura. Nous ne pouvons nous empêcher, également, de penser à l’ovation méritée qu’il a reçu ce samedi 16 juin place To’ata, à l’issue d’un merveilleux tableau final des 800 élèves du Te Fare Upa Rau.
Patrick Amaru avait entamé une très belle collaboration avec les élèves et les professeurs du Conservatoire, qui l’avaient invité, cette année, à écrire le thème de leur grande Nuit de Gala “Te Papa a Tū a-tua”. Ce thème célébrait la transmission de la culture, la recherche et la préservation de notre identité profonde. Il avait également coécrit notre hymne territorial “Ia ora o Tahiti Nui e”, reflet de son attachement à son fenua.
Nous ne l’oublierons pas. Que cet homme puisse trouver le chemin le menant à la lumière.
« E te mau metua, ’eiaha e fa’aru’e ia mātou
O mātou ho’i te tumu, o ’outou ho’i te a’a»