Jeudi 7 juillet à Fatu Hiva – Les « pahu » retentissent et les chants d’accueil du « Mave Mai » s’élèvent dans le village de Omoa et marquent le retour du Matavaa o te Henua Enata. Sur le quai de Omoa, les Hakaiki présents et les artistes venus de toutes les îles de l’archipel ont accueilli chaleureusement le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, le Haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, et les ministres du Gouvernement. Ils ont traversé une haie d’honneur jusqu’au village.
Ils assistent, aux côtés des Hakaiki de Fatu Hiva, Henri Tuieinui, de Hiva Oa, Joëlle Frébault, de Nuku Hiva, Benoit Kautai, de Ua Pou, Joseph Kaiha, de Tahuata, Felix Barsinas, et du Président du Comité organisateur du Festival de Henua Enata, Roberto Peterano, à l’ouverture du 13eFestival des Arts des îles Marquises « Te Matavaa o te Henua Enata ».
Ce grand évènement culturel de la Terre des Hommes est sans conteste le rendez-vous phare pour cet archipel aux traditions fortes et dont la renommée dépasse largement les frontières de la Polynésie française. Il illustre toute la richesse et la diversité des arts de la culture marquisienne représentée par les chants, les danses, l’artisanat, les préparations culinaires, le patutiki et également la médecine traditionnelle.
Le président Edouard Fritch a tenu à féliciter les organisateurs et saluer cet esprit d’unité qui facilite grandement le dialogue avec le Pays, et particulièrement à la veille de l’inscription des Marquises à l’UNESCO. « Ce classement sera la reconnaissance mondiale de la qualité et de la richesse de votre patrimoine culturel et naturel » a insisté le Président.
En début de soirée, les danses et chants traditionnels des 6 îles des Marquises ont débuté pour le plus grand bonheur de la population et des nombreux touristes venus nombreux spécialement pour cette occasion.
Les artistes s’exprimeront durant 4 jours sur le thème « te Eo, taetae tupuna » traduit par « la langue, héritage ancestral ». Un thème fort à travers lequel le COMOTHE souhaite réveiller les consciences sur l’importance de la préservation et de la transmission de la langue marquisienne aux générations futures. « La langue, c’est notre âme, c’est notre passé et notre présent que nous transmettons aux jeunes générations (…) Soyez fiers de votre langue et soyez actifs dans sa transmission intergénérationnelle » a martelé le Président.
Les festivités se poursuivront jusqu’à dimanche, avec notamment la fabrication de Tapa, la confection de Umuhei, le bouquet marquisien, ou encore la préparation du fameux four marquisien appelé Te haapei tina ite umu kai et des démonstrations artisanales.
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