Le président de la Polynésie française, Moetai BROTHERSON, a rencontré le Dr Paolelei LUTERU, représentant permanent de Samoa à l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui préside également l’Alliance des petits États Insulaires (AOSIS) rassemblant 44 États de Caraïbes, du Pacifique, d’Afrique, de l’océan Indien et de mer de Chine. Cette alliance permet à ces États d’amplifier la portée de leurs voix sur la scène internationale et de défendre leurs intérêts dans diverses négociations. Samoa, étant le premier pays du Pacifique à avoir acquis son indépendance en 1962, ce pays soutient les mouvements d’émancipation dans la zone. L’ambassadeur a félicité le dialogue entamé avec la France pour la décolonisation de la Polynésie française.

Le Président, accompagné d’Oscar Manutahi TEMARU, président du Tavini Huiraatira, d’Antony GÉROS, président de l’Assemblée de la Polynésie française (APF), de Tematai LEGAYIC, député de la république française et de François PIHAATAE, président de l’église protestante mā’ohi, a rencontré Menissa RAMBALLY, représentante permanente de Sainte-Lucie à l’ONU, qui est également la présidente du comité de décolonisation (C24). Cette dernière se félicite des avancées de la question de la Polynésie française, avec la prise de parole de la puissance administrante, la France, durant la dernière séance de la 4e commission en charge des questions politiques et de décolonisation. Le Président l’a remercié pour le travail de facilitation effectué au sein du C24 et lui a confirmé la volonté d’un processus de décolonisation sous l’arbitrage de l’ONU.

La délégation a ensuite rencontré Arrmanatha NASIR-WIKIWAND, représentant permanent de l’Indonésie à l’ONU. L’Indonésie est un des membres fondateurs du Mouvement des Non Alignés (NAM), qui avait accueilli la conférence Asie-Pacifique en 1955, et qui a abouti aux principes de Bandung, piliers du NAM en 1961. Le Président a exposé le non-alignement de l’espace Indopacifique tel qu’il l’envisage, vision partagée par de nombreux pays du Pacifique, mais aussi par le Tavini Huiraatira. Il leur a aussi expliqué les piliers du développement économique de son gouvernement.

La journée s’est terminée par la rencontre avec Jeem LIPPWE, représentant permanent des États fédérés de Micronésie à l’ONU. Ils se sont notamment remémorés les événements de la journée historique du 17 mai 2013 à l’ONU, date de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays non autonomes à décoloniser. Les discussions ont ensuite porté sur l’organisation fédérale de la Micronésie, mais aussi son contrat d’association avec les États-Unis.

En effet, ce sont deux systèmes qui intéressent particulièrement le Président, qui souhaite notamment décentraliser le pouvoir vers les archipels.