Les essais de la « batterie Putu Uira » sont concluants et traduisent une transition énergétique de la Polynésie française désormais bien engagée.
La Polynésie s’est engagée dans un Plan de Transition Energétique avec un mix de 75% à l’horizon 2030. Hier, dimanche 11 septembre fut un jour à marquer d’une pierre blanche pour la transition énergétique en Polynésie.
En effet, la société d’électricité EDT-Engie a procédé en temps réel aux essais techniques de la batterie de 15 MW baptisée « Putu Uira » installée dans la vallée de la Punaruu et dont le rôle est de sécuriser le réseau électrique et surtout de réaliser une économie de gazole. Rappelons que la principale énergie primaire utilisée pour produire l’énergie électrique est le gazole. La centrale thermique fonctionnant grâce au gazole a été mise à l’arrêt total, laissant ainsi la place aux énergie renouvelables.
Le ministre des Finances et de l’Économie, en charge de l’énergie Yvonnick Raffin, s’est rendu sur place pour assister à ces essais. Les essais ont démarré à 13h17 pour une durée d’une heure, où toute la production d’origine thermique a été suppléée à raison de 2/3 d’hydroélectricité et 1/3 de solaire, la batterie de 15 MW officiant pour réguler la fréquence et la tension.
A l’issue des essais, les données seront analysées afin d’affiner les paramètres d’exploitation pour une réception fin 2022, pour une mise en service du générateur « Putu Uira » en début 2023. Ce dispositif permettra de suppléer les groupes électrogènes, qui seront arrêtés le week-end par fort ensoleillement ou certaines soirées, et de réguler les 30 MW de production solaire supplémentaire, issus des futurs fermes solaires en 2024.
Le ministre a salué la réussite de ces essais, car ce projet s’inscrit dans la stratégie de décarbonation énergétique de la Polynésie française et traduit résolument la volonté du Gouvernement d’orienter la Polynésie vers sa transition énergétique.