Le marathon du président de la Polynésie française, Moetai BROTHERSON, au 52ème PIFLM s’est terminé par les Dialogues thématiques avec les nombreux partenaires du Forum, articulés autour de 12 Actions Collectives Régionales (RCA), sélectionnées par les Iles Cook présidant le 52ème PIFLM parmi les RCA du Plan de mise en œuvre de la Stratégie 2050 pour le Continent Bleu du Pacifique adoptée la veille, dans le cadre du Partenariat pour la prospérité du Pacifique (PPfP).
Le président BROTHERSON est intervenu au nom du Forum sur la thématique « Renforcer la cybersécurité». La cybersécurité fait référence aux politiques, procédures et processus qui protègent les ordinateurs, les réseaux, les programmes et les données contre l’accès, l’utilisation ou l’exploitation non autorisés. Dans le contexte des ransomwares, telles que l’attaque du système de paiement du ministère des finances de Papouasie-Nouvelle-Guinée en octobre 2021 et l’attaque de l’autorité nationale des télécommunications de la République des Îles Marshall en mars 2022, le PPfP vise à mobiliser des ressources pour aider les pays du Pacifique à évaluer et à moderniser leurs systèmes informatiques afin de les protéger contre les cyberattaques. Il complète ainsi les efforts déployés dans le cadre du plan d’action de la Déclaration de Boe approuvée par les Dirigeants du Forum en 2019 pour une meilleure coordination des efforts régionaux en matière de cybersécurité afin de garantir que la région continue à renforcer les mesures visant à se protéger contre les cybermenaces.
Le président BROTHERSON a également pu exposer une partie du plan de développement de la sécurité digitale de Polynésie française, dans le cadre notamment de l’épreuve de surf des Jeux Olympiques entraînant un risque plus élevé de cyberattaques.
La présence de nombreux États témoigne de l’intérêt géostratégique fondamental de la région Pacifique au cœur de jeux d’influence. Ainsi 20 partenaires du Dialogue, tels que l’Allemagne, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, Cuba, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, les Philippines, la Turquie, la Thaïlande, Singapour et l’Union Européenne étaient présents afin de renforcer leurs liens avec les pays du Pacifique.
La France, représentée par Hervé BERVILLE, secrétaire d’État auprès de la première ministre, chargé de la Mer, était également présente durant les Dialogues, pour défendre notamment le moratoire sur l’exploitation des minéraux en eau profonde.
Des États souhaitant également accéder au statut de Partenaire du Dialogue au sein du Forum, comme la Suisse, le Portugal ou l’Arabie Saoudite, étaient présents. En effet, le Forum attire tellement de candidats au statut de Partenaires du Dialogue qu’une pause a été instaurée afin de revoir les critères d’adhésion en incluant un engagement financier en faveur du « Pacific Resilience Facility », plateforme de financement de la lutte contre le changement climatique du Forum en cours d’élaboration.
Les Dialogues incluent également les représentants des Organisations régionales du Pacifique (CROP) tels que la Communauté du Pacifique (CPS) ou le Programme Régional pour l’Environnement Pacifique (SPREP) mais aussi des organisations internationales telle que l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Le secteur privé, avec notamment les financeurs comme le Fonds Vert pour le Climat, ainsi que la société civile étaient également représentés. En effet, le Dialogue offre une large place au secteur privé qui est très important dans le développement économique et social en terme de sources de financement ou de lobby. Le Président a ainsi enchaîné les Dialogues thématiques et les entretiens bilatéraux avec les acteurs publics et privés présents à Rarotonga.
Il a enfin félicité les Îles Cook pour l’organisation de ce 52ème Forum qui a été un véritable succès.