Le ministre de la Santé en charge de la prévention, Jacques Raynal, en présence du ministre des Finances et de l’économie, Yvonnick Raffin, a réuni à la Présidence, jeudi dernier, les représentants des professions médicales et structures de santé, ainsi que les représentants des partenaires sociaux pour assister à la restitution des travaux de réflexion organisés le mois dernier lors des Assises de la santé.

A cette occasion, le ministre de la Santé a salué l’appui essentiel de la CPS dans l’organisation des Assises, ainsi que l’implication unanime des participants, la qualité et l’objectivité des constats, analyses émises pendant ces trois journées.

Les préconisations formulées en point d’orgue de chacune des tables rondes thématiques ont principalement porté sur la prévention, la numérisation et le partage des données de santé, la complémentarité des secteurs publics et privés de la santé, la gestion performante des évacuations sanitaires inter-iles, la réorganisation des évasans urgentes, l’amélioration de l’offre et le renforcement des capacités de notre système de santé, lequel devra s’appuyer sur des structures supplémentaires ou réhabilitées.

Par ailleurs, la responsabilisation des patients, au premier rang desquels les patients affectés de maladies chroniques (diabète, obésité, goutte), devenus, au fil du temps, de véritables « consommateurs de soins », est apparue comme un facteur déterminant de la maîtrise de l’évolution des dépenses de santé, sans occulter pour autant la dimension culturelle attachée aux modes de comportements individuels considérés comme participant à la dégradation de l’état de santé des usagers du système de santé.

Il a été admis par tous les participants que la prévention et la promotion de la santé relevaient de la puissance publique, toutefois, il parait important de rappeler que tout individu est responsable de sa santé, il est maître de ses comportements et donc a priori acteur de sa santé.

L’intervention de la puissance publique a été sollicitée pour renforcer la réglementation sur les produits et aliments nocifs pour la santé, et notamment sur le sucre entrant dans la composition de nombreux aliments.

Si les constats et préconisations ont repris, pour la plupart, des recommandations ou des pistes de réflexion déjà abordées lors de précédentes concertations, ces assises ont eu le mérite de favoriser un consensus le plus large possible pour anticiper sur l’évolution inéluctable du niveau de l’offre de soins, et sur la recherche des financements plus équitablement répartis.

Les intervenants ont souligné la nécessité d’instituer des rendez-vous réguliers, pour assurer une information continuelle des parties prenantes, et encourager ainsi un pilotage du système de santé conforme aux besoins des Polynésiens, mais également supportable financièrement pour la collectivité.