Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, s’est entretenu, à Fidji, avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Cette rencontre bilatérale s’est tenue dans la capitale, Suva, en présence également du ministre de la Culture et de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, à l’occasion de la venue dans le Pacifique du secrétaire général des Nations Unies. Une réunion sur le thème des changements climatiques a en effet eu lieu, dans ce cadre, entre le Forum des îles du Pacifique et le secrétaire général de l’ONU.
Le Président a évoqué avec Antonio Guterres les défis liés à la géographie de la Polynésie française et le développement économique actuel, avec notamment une forte croissance dans le domaine du tourisme. Ce développement prend en compte le respect de l’environnement et profite également à de nombreuses îles, pour de la petite hôtellerie familiale par exemple et par les escales de navire de croisière, a expliqué le Président.
Francophone, et connaissant la Polynésie française pour s’y être déjà rendu à titre privé, Antonio Guterres a salué le développement économique maîtrisé, respectueux de l’environnement, mis en œuvre ces dernières années à Tahiti et dans les îles, et la qualité du travail effectué par l’exécutif polynésien, pour une saine gestion, décentralisée, dans ce sens.
Les ressources marines de la Polynésie française, leur protection, les conséquences que peuvent avoir les changements climatiques, ont aussi été évoquées lors de l’entretien. Le Président a ainsi rappelé qu’il avait depuis longtemps fait le choix de ne plus délivrer de licences de pêche à des armements étrangers, en faisant en sorte de développer une flottille de pêche polynésienne.
Le Président Edouard Fritch a également évoqué le comité C24 de l’ONU, sur les questions de décolonisation, en indiquant que le gouvernement de Polynésie française a ces dernières années œuvré pour expliquer aux membres du comité les différents aspects du statut d’autonomie de la Polynésie, et notamment l’ensemble des prérogatives de l’exécutif polynésien, et ce dans un cadre voulu par une grande majorité de la population, dans un partenariat constructif avec l’Etat.