Le président Edouard Fritch, en compagnie de la ministre des Solidarités, Isabelle Sachet, a reçu, vendredi après-midi, les membres du collectif Te Tai Vevo qui s’occupe des personnes à la rue ou en situation d’errance sur Tahiti.
Pour le collectif, il s’agissait en premier lieu de faire un point d’étape sur la mise en œuvre des 25 préconisations contenues dans le rapport remis au président en octobre 2015. Ainsi, les SDF ont désormais la possibilité de disposer d’un compte bancaire sans obligation de dépôt et sans frais. Ils bénéficient également, pour ceux qui en ont besoin, d’un accompagnement psychiatrique. Par ailleurs, la Croix-Rouge mène actuellement une étude d’évaluation pour l’ouverture d’un établissement dédié aux addictions.
Mais les membres du collectif souhaitent voir s’ouvrir de nouvelles structures, à commencer par des places d’internat pour les jeunes en grande difficulté familiale, ainsi que de nouveaux sites pour accueillir les SDF, soit en accueil de jour, soit en accueil d’urgence ou encore en centre de réinsertion. Actuellement, selon les chiffres fournis par te Tai Vevo, environ 300 personnes sont en permanence dans la rue entre Faa’a et Arue, dont une grande partie relève d’une prise en charge psychiatrique.
Le président a confirmé sa détermination à mettre en œuvre de nouvelles structures d’accueil et à moderniser l’existant. Il souhaite toutefois qu’un état des lieux précis des publics qui sont à la rue soit dressé afin d’adapter les structures aux besoins. La ministre des Solidarités a d’ailleurs annoncé le lancement d’un recensement de ces personnes.