Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française, a rencontré son Excellence Sanita PAVLUTA-DESLANDES, Ambassadrice de la Lettonie auprès des Nations Unies et Présidente de la quatrième Commission, en charge des questions de décolonisation, ce mardi 8 octobre 2024. Le Président BROTHERSON était accompagné du Président de Antony GÉROS, président de l’Assemblée de la Polynésie française, et de François PIHAATAE, président de l’église protestante Mā’ohi.

L’Ambassadrice PAVLUTA-DESLANDES a partagé l’expérience de la Lettonie dans son processus de décolonisation, qui a vu le pays subir l’annexion soviétique en 1940. Elle a expliqué les efforts continus de résistance face à cette occupation et la restauration de l’indépendance lettone le 4 mai 1990, suivie de la pleine souveraineté retrouvée le 21 août 1991. Ce processus a permis à la Lettonie de retrouver sa place au sein de la communauté internationale et des Nations Unies après des décennies de lutte pour préserver son identité nationale.

Le Président BROTHERSON a pour sa part relaté l’historique de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays à décoloniser, une initiative menée par Oscar TEMARU au lendemain de la création du parti politique Tavini Huira’atira. Cette démarche a débuté en 1978 lors du premier voyage du maire de la commune de Fa’a’ā à New York. Après plusieurs décennies d’efforts, la Polynésie française a été réinscrite en 2013 sur la liste des territoires non autonomes de l’Organisation des Nations Unies (ONU), marquant une étape cruciale vers la reconnaissance de son droit à l’autodétermination et la poursuite de son processus de décolonisation.

Les échanges ont souligné l’importance d’un dialogue inclusif et pacifique pour soutenir les processus de décolonisation en cours dans le monde, du rôle primordial des nations unies dans la promotion de la paix et de la justice pour les territoires non autonomes à décoloniser. Le Président a rappelé la volonté de la co-construction d’un programme de travail dédié à la décolonisation, avec la France, sous l’arbitrage de l’ONU, conformément au droit international.