Le Président BROTHERSON sécurise des fonds pour le développement des entreprises locales

En visite officielle à Paris, le Président de la Polynésie française, Moetai BROTHERSON a mené des discussions stratégiques avec les représentants de Bpifrance et d’autres acteurs, institutionnels et privés, de l’économie. Ces rencontres ont abouti à la sécurisation de financements essentiels pour soutenir les entreprises locales et ont non seulement permis d’aborder les réformes fiscales annoncées par le gouvernement polynésien, mais aussi d’échanger sur de nouvelles stratégies d’attraction de capitaux.

Deux dispositifs clés seront déployés pour stimuler le développement économique. Tout d’abord, le programme d’investissement d’avenir « PIA 4 », doté de 513 millions F CFP, et opéré par Bpifrance, qui se concentre sur l’innovation et la compétitivité des entreprises. Ce programme se décline en trois volets distincts. Le premier vise à promouvoir l’émergence d’entreprises polynésiennes leaders, avec un potentiel de rayonnement national ou international, en encourageant la création de produits ou services innovants. Le deuxième volet cible l’amélioration de la compétitivité dans les secteurs stratégiques, via l’investissement des moyens de production de pointe ou des infrastructures dédiées aux tests, essais et à la R&D. Cette approche vise à adapter les entreprises polynésiennes aux standards du marché mondial. Le dernier volet, reconnaissant le rôle crucial de la formation, se focalise sur le renforcement et l’élargissement des programmes de formation professionnelle, afin de doter la main-d’œuvre locale des compétences requises pour les industries en développement et pour perpétuer l’innovation.

Dès 2024, l’État prévoit de doubler sa participation financière en faveur de l’innovation en Outre-mer. Ce changement signifie que pour chaque euro investi par la Polynésie française, l’État contribuera avec deux euros, renforçant ainsi considérablement le soutien aux entreprises.

 

Rencontre avec la direction de Bpifrance

Les discussions entre le Président BROTHERSON et la direction de Bpifrance ont par ailleurs permis d’identifier un deuxième dispositif de prêt sur dotation, dont la Polynésie française pourrait bénéficier pour dynamiser l’entrepreneuriat local. Conçu pour être particulièrement flexible, ce dispositif cible spécifiquement les entreprises qui rencontrent des difficultés à accéder aux financements traditionnels. Avec des prêts pouvant atteindre jusqu’à 12 millions F CFP, le programme offre des conditions favorables telles que la dispense d’obligation de nécessité de garantie personnelle. Une initiative qui vise à faciliter, pour les entreprises éligibles, non seulement le lancement et la structuration de leurs projets, mais aussi la gestion de leur trésorerie (besoins en fonds de roulement) et le remboursement de crédits existants. Pour assurer l’efficacité et l’alignement de ce dispositif avec les objectifs territoire, les appels à projets seront lancés à l’issue d’une convention établie entre le Pays et Bpifrance.

Dans le cadre du « PIA 4 », comme du prêt sur dotation, le Président BROTHERSON et son gouvernement détermineront les thématiques prioritaires pour l’attribution des financements.

Plusieurs réunions sont prévues la semaine prochaine à Tahiti, en présence de Frédéric LANGLADE, délégué territorial Pacifique de Bpifrance, pour finaliser les détails des dispositifs mentionnés et assurer une mise en œuvre efficace, alignée avec les besoins locaux.

 

Échange avec le cabinet de Bruno LE MAIRE

Dans la continuité de ses engagements envers les entreprises locales, le Président BROTHERSON a organisé une série de rencontres. La première avec Jérôme FOURNEL, directeur de cabinet de Bruno LE MAIRE, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a permis d’aborder les réformes économiques et fiscales annoncées par le gouvernement polynésien. La seconde, avec Stéphanie Mareva FAILLOUX, représentante d’Outremer network, a été l’occasion de discuter des stratégies pour attirer d’autres capitaux dans des secteurs clés pour la Polynésie française. Ces discussions ont souligné l’importance de renforcer le cadre économique et fiscal pour stimuler la croissance et l’innovation.