Taivini TEAI, ministre de l’Agriculture et des Ressources Marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche, s’est rendu sur l’île de Raiatea pour une mission de 2 jours dans le cadre de la réunion de la Commission d’Attribution des Lots et Lotissements Agricoles (CALLA) et de visites d’exploitation et de projets agricoles dans les communes d’Uturoa (Hangar de Uturoa de stockage de produits agricoles, exploitation de Louis FAAHU), Taputapuātea (Ateliers d’agro-transformation) et Avera (Hangar forestier de Hamoa)
À son arrivée sur Uturoa, le ministre s’est rendu à la Direction de l’Agriculture (DAG) pour une visite des divers services et du personnel.
Par la suite, plusieurs visites de lotissements agricoles se sont enchaînées, à commencer par ceux de Vaitahe et Teharato situés dans la commune d’Uturoa. Ces domaines ont été spécifiquement aménagés pour favoriser le développement d’exploitations axées sur l’agriculture biologique, mettant en avant des pratiques respectueuses de l’environnement.
Au cours de ces visites, le ministre a eu l’opportunité d’engager une conversation approfondie avec l’un des exploitants, Louis FAAHU, surnommé « Loulou », un fervent adepte de l’agriculture biologique. L’échange a porté sur les motivations profondes qui le poussent à adhérer et à embrasser ce mode de culture. Pour ce dernier, la conviction que « la santé n’a pas de prix » représente l’une des principales raisons qui le motive à pratiquer l’agriculture BIO. Cette philosophie sous-tend son engagement en faveur de méthodes agricoles plus durables et respectueuses de la santé, soulignant ainsi l’importance cruciale de ces pratiques dans le contexte agricole local.
Le ministre a poursuivi son itinéraire de visites et s’est rendu à Faaroa pour explorer d’autres terrains domaniaux, où l’on trouve principalement des cultures telles que le taro, les citronniers, les papayers et les bananiers. Ces cultures font partie intégrante des efforts du pays pour soutenir ses objectifs en matière d’autosuffisance alimentaire.
Le ministre a souligné que, à l’heure actuelle, seuls 5 % des terrains domaniaux sont utilisés pour l’agriculture biologique, une proportion malheureusement jugée insuffisante. Il exprime l’ambition de porter cette part de 5 % à 25 % d’ici à 2030, soulignant également l’importance de cette démarche en tant qu’enjeu crucial pour la préservation de notre environnement.
La mission s’est conclue par une réunion avec la (CALLA), laquelle a eu à statuer sur les nouvelles attributions de lots agricoles, la résiliation des baux relatifs à des lots laissés à l’abandon et leurs réattributions, et les projets futurs. Les discussions ont mis en lumière plusieurs possibilités, et le ministre a exprimé sa préférence particulière pour l’encouragement des jeunes titulaires de diplômes agricoles afin de soutenir le secteur. De plus, il a souligné l’importance de soutenir les entreprises capables de créer des emplois en exportant des produits tels que la vanille, le café, la canne à sucre et le cacao.
Ce déplacement a également permis au ministre d’assister au démarrage de la promotion n° 8 de la Formation à l’Installation en Agriculture. Cette session délocalisée sur Uturoa est prévue pour une durée de formation d’un an avec 10 stagiaires inscrits. A l’issue de leur formation, ces stagiaires seront prioritaires dans l’attribution de lots agricoles sur les domaines du Pays aux Îles Sous-Le-Vent (ISLV).